Capra ou l'angélisme élevé au rang d'institution. Pour ma part, Capra l'équivalent américano-cinématographique de notre comtesse de Ségur, née Rostopchine me laisse plus qu'indifférent. Je n'aime pas le rose et les bons sentiments m'horripilent. Quant aux gags, ils sont aussi plats que les plaines du Nebraska et lorsque l'on songe à Lubitsch et Wilder, Capra fait vraiment riquiqui. Enfin, je ne veux pas généraliser pour toute l'oeuvre"capraienne", mais DEEDS en est la quintessence. Et jamais Gary Cooper et Jean Arthur n'auront été plus touchants-charmants, c'est tout dire...
(ELIE ELIE mage d'Epinal)
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"PITHIATIQUE" ou les charmes fous du désuet et des "bons sentiments" ..... Quand on est mage, plus est d'Epinal, cinéphile averti et avertissant pour qui le cinématographe, la représentation iMAGEe de notre siècle, est le pain quotidien, on ne devrait pas répugner -à moins de verser dans la controverse intello-parisianique- à mettre Lubitsch, Capra, Wilder et quelques autres, dans le même creuset affectif et créatif : celui de l'humanisme à tout crin, à tout vent qui affirme la noblesse possible de la nature humaine et un optimisme rageur, désarmé et désarmant qui fait chaud au coeur .....
ACHILLE
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PAS D'ACCORD ....... Quand on se dit mage, plus est d'Epinal,on est certainement plus versé dans le futurisme et le divinatoire que sur l'historiographie cinématographique ou autres d'une époque dramatique des Etats-Unis, la grande crise économique et ses implications succédanées via le "bon temps de la récession" ...... Aussi faudrait-il replacer cette oeuvre dans son époque ou partage, chômage et rois-MAGES ne rimaient pas forcement, pour apprécier avec candeur le rôle éminemment positif, interprété par Gary Cooper
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19/20 : Il est comme on dit "personnel", affable, dans la lune, peu attiré par le superflu terrestre. Le voilà héritier obtempérant mollement au lieu de faire fructifier son patrimoine avec dans ses pas ce journaliste à la voix nasillarde, de bon conseil en plus que fin observateur. On se lasserait de ce grand galopin chevauchant les rampes d'escalier s'il n'avait le coeur à fleur de peau et l'horreur des faussaires... De facétieux il devient forcené du travail et suspecté d'être maniaco-dépressif (attachant Gary Cooper dans un autre registre que cow-boy !)... Symbole d'une droiture démodée, diront les uns, le parfait évaporé, oseront les autres... Le procès s'avère croustillant (les retours de manivelle, ces deux soeurs se chuchotant les informations). Par-dessus tout la voix rauque de Jean Arthur inoubliable... Un beau noir et blanc que la jeunesse devrait affectionner car il grince bien avec ses dialogues faisant la part belle au silence ! Jouissif pour qui décrypte bien la charge que le réalisateur assène aux argentiers et boursicoteurs des années 1929, sans oublier les sangsues familiales à l'affût qui sont elles de tous les temps... Il serait sage de faire étudier ce film aux scolaires et étudiants en ce début de vingt et unième siècle de l'argent-roi... L.Ventriloque
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