Nous sommes en 1856, dans la contrée du royaume musulman d'Oudh que la Compagnie Britannique des Indes veut annexer. Grave problème politique que Mir et Mirza, deux amis de longue date, confortables propriétaires terriens, indiffère, tellement leur passion pour le jeu d'échecs leur paraît au-dessus de toute chose. Même leurs épouses comptent moins que "le roi des jeux, le jeu des rois" et son échiquier magique.
>>> Une oeuvre chaleureuse et tranquille, drôle et plaisante. Un vrai régal...
Bibliographie
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Ecran numéro 69
- Saison Cinématographique 1984
- Positif numéros 207, 219, 272 et 556
- Cinématographe numéros 94 et 116
- La Revue du Cinéma numéro 387
- Cinéma numéro 298
Critiques (Public)
Un film qui tiendra une place de choix parmi les oeuvres anti-colonialistes, et qui brille par ses touches d'humour (qui viennent nuancer sa gravité de fond notamment en ce qui concerne les (non-)rapports des deux joueurs avec la réalité, leur relation à leurs épouses délaissées, mais aussi l'évolution de leurs propres rapports), par son absence de manichéisme (à noter la présence du lieutenant britannique féru de culture et de poésie hindi) ainsi que par son esthétique (les plans de l'échiquier, du roi aux danseuses, de l'invasion britannique notamment). Dommage, surtout vers la fin, que Ray soit autant amateur de zooms.
(ELIE ELIE)
L'histoire se déroule au milieu du 19e siècle, dans le lointain royaume musulman d'Avadh que les Anglais veulent définitivement annexer à l'Empire britannique. Sur ce fond historique, deux joueurs d'échecs, Mir et Mirza, sacrifient tout à leur ravageuse passion. Avec une surprenante habilité, le metteur en scène se sert de l'espace, des règles et de la thématique échiquéennes pour dévoiler, expliquer, la réalité économique, psychologique et sociale de l'opposition du monarque hindou avec l'occupant anglais. Du travail d'orfèvre, d'une simplicité bienvenue, drôle, humain et un excellent moment de cinéma...