HANTISE - 1944

Titre VF HANTISE
Titre VO Gaslight
Année de réalisation 1944
Nationalité Etats-Unis
Durée 1h54
Genre THRILLER
Notation 19
Date de sortie en France 01/01/1947
Thème(s)
Films noirs ( Cinéma américain)
Chefs-d'oeuvre (Films noirs américains)
Hamilton (Patrick)
Réalisateur(s)
CUKOR George
Chef(s) Opérateur(s)
RUTTENBERG Joseph
Musique
KAPER Bronislau
Renseignements complémentaires
Scénario : John van Druten,
Walter Reisch et John L. Balderston .....
d'après la pièce de Patrick Hamilton :
"Angel Street" .....
Direction artistique : Cedric Gibbons
Distribution : MGM
Produit par Arthur Hornblow (junior)

Visa d'exploitation : 4562
Acteurs
BOYER Charles
BERGMAN Ingrid
COTTEN Joseph
LANSBURY Angela
EVEREST Barbara
RAMEAU Emil
BREON Edmund
WHITTY May
BENGE Wilson
HOBBES Halliwell
MOORE Terry
STEVENSON Tom
THATCHER Heather
GROSSMITH Lawrence
GIMPEL Jakob
GRAY Gary
ADAMS Harry
ARDIZONI John
BAKER Frank
BENNETT Arnold
BLAKE Arthur
BENSON Florence
BRONSON Lillian
CAREY Leonard
CRAIG Alec
D'AMORE Antonio
ELDREDGE Frank
FEALY Maude
FERGUSON Al
FLINT Helen
GOWLAND Gibson
GRAY Roger
HALE Bobbie
HARINGTON Joy
HUGHES Tommy
KIRK Jack
MALONE Pat
MASIELLO Al
MORGAN Clive
MAC NAUGHTON Charles
NOKES Georgie
NORTH Joseph
OLIVIER Simon
PRESCOTT Elsie
SAYLOR Syd
ROMANTINI Joseph
TERRY Alix
WALLACE Morgan
WILTON Eric
WYATT Eustace
ZANETTE Guy
STONE Arthur (2)
Résumé

Un homme tente de rendre folle son adorable épouse...

>>> Rien de très folichon à première vue, ni de spécialement original et pourtant. Film inoubliable, construit avec une maîtrise totale, un sens aigu de la dramaturgie et une géniale prestation d'acteurs aux confins de la perfection. Morceau d'anthologie pour une vidéothèque idéale. A ne rater sous aucun prétexte !

Bibliographie
- Fiche de Monsieur Cinéma
Critiques (Public)
Entièrement d'accord avec votre appréciation. Ingrid Bergman et Charles Boyer sont tout à fait exceptionnels.

Le film était si parfait dans la notion de suspense et de tension psychologique que j'ai cru pendant très longtemps qu'il était signé Hitchcock... Ceci dit, il est notable de souligner la finesse et la qualité exceptionnelle de d'interprétation de deux acteurs émigrés : la Suédoise Ingrid Bergman et le Français Charles Boyer : pas mal pour un film américain ! Sans oublier les (presques) débuts de l'atypique Angela Lansbury, excellente elle aussi (et anglaise !) AXEL.

Une ombre menaçante passe d’une fenêtre à l’autre, scrutée par une aide précieuse, dans un brouillard pesant. Paula simultanément rassurée et laminée en temps réel, par un double regard tendre et fauve, glisse irrémédiablement vers la folie. L’environnement d’un cocon stable et bourgeois se transforme peu à peu en un gite menaçant, constitué d’images vacillantes et de pas répétés que l’on est seule à voir et à entendre. Tout un environnement néfaste s’appuie sur la puissance de l’auto persuasion. Des yeux flamboyants de pitié et de haine entraînent lentement un agneau vers la logistique de l’asile. Le conjoint est froid, mécanique, persuasif en se servant habilement d’éléments domestiques soumis, devenus subitement de redoutables armes de déstabilisation. Le syndrome du marteau, martyrisant un métal soumis à l’enclume, se déchaine dans des pièces où la lumière croit et décroit en fonction de la pression. L’œuvre tutoie les anges de l’angoisse et de l’oppression dans un chantier de démolition tournant à plein régime, entre mobiliers et bibelots. Le contenu d’une maison ordonnée se déforme dans des images défiant une rationalité réduite en cendres, par des coups de massues assénés sans états d’âme, sur une victime acceptant sans combattre ses fausses dérives. "Gaslight", must du harcèlement moral en clair obscur, applique les procédures d’un travail de sape palliatif, lent, démoniaque s’acharnant sur une proie piégée par les attraits d’une apparence, masquant la rigidité d’un être presque inanimé. Une œuvre d’atmosphère sans pareille, tenaillante, époustouflante, reconstituant dans les salons un des principes de l’univers. Une dominance planétaire envers un astre qu’il faut adorer et subir en parallèle. JIPI

20/20 : Une oeuvre intemporelle, magnifique, prenante, rendant avec finesse la psychologie des personnages. Un mari "as de la manipulation" confine son épouse, tentant de la pousser à la folie pour lui faire oublier qu'elle a découvert quelque chose qu'il avait tout intérêt à lui cacher... De beaux plans, des jeux de lumières subtils. Et surtout, de grands acteurs, époustouflants d'authenticité. A chaque fois je m'y laisse prendre.   TY