Scénario : Michael Cimino
Avec un extrait musical du "Beau Danube bleu"
de Johann Strauss
Produit par Joann Carelli .....
Distribution : Artistes Associés
Visa d'exploitation : 53 385
Nota : la version intégrale de l'oeuvre (3h36) fut projetée sur FR3 le 17/11/91 .....
En 1890, dans l'état du Wyoming, la farouche et sanglante opposition entre les éleveurs de bétail et les petits fermiers émigrés venus s'établir sur ces riches terres...
>>> Une oeuvre des plus intéressantes, souvent amputée et remaniée, qui fut une "catastrophe financière" pour les producteurs et les distributeurs du film par rapport à l'énorme investissement de moyens et d'argent que la réalisation occasionna. Un film qui mérite une redécouverte et une plus juste appréciation...
Bibliographie
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Cinématographe numéros 68, 69, 97
- Cinéma numéros 266, 270
- Image et Son numéros 363, 450
- Saison Cinématographique 1981
- Positif numéros 246, 261, 347, 532
- Libération du 27 février 2013
- Positif H.S mai 2007
- Le Canard Enchaîné du 06 mars 2013
- Cahiers du Cinéma numéro 326
Critiques (Public)
Véritable merveille cinématographique ! Plus de trois heures d'émotions intenses. Oasis de beauté et d'amour cerclée d'une violence inouïe, le tout baigné dans une sculpture de lumières et de couleurs crue et primitive. Portrait sans concession taillé au burin, magnifiquement filmé depuis les mouvements de foule de la remise des diplômes (lors de cette fête, on trouve la même puissance évocatrice et richesse de sens que dans les danses de Bergman) jusqu'au dénouement brusque qui frappe comme le tonnerre et la mort semant tristesse et désillusions en passant par des scènes de grandeur et de lyrisme en feu de paille à rendre Gance jaloux ... A voir ! A admirer!... J.F. AUZELOU
Je ne sais pas quoi penser de ce film. Par son âpreté et son effort de reconstitution, il semble vouloir coller aux réalités historiques (misère et diversité ethniques des migrants même s'ils semblent principalement slaves). Mais que de fantaisies ou digressions anachroniques ! L'embardée d'Huppert dans sa calèche neuve pourrait aussi bien être celle d'une "bombasse" en porsche à Végas ; les faits (Johnson County War) et les personnages historiques (Ella Watson et Nate Champion notamment) sont tellement maltraités au profit de préoccupations idéologiques (la description ou le rêve d'une lutte des classes pré-soviétiques au coeur de l'Amérique des pionniers) ; enfin, ces face à face hiératiques (sorte de JULES ET JIM au Wyoming) dans des huis-clos sur fond de paysages majestueux mais comme peints. Bref, ce film n'est-il pas tout simplement raté ?