JOUR DE COLERE - 1943

Titre VF JOUR DE COLERE
Titre VO Vredens dag
Autres titres VF DIES IRAE
Année de réalisation 1943
Nationalité Danemark
Durée 1h32
Genre DRAME
Notation 19
Date de sortie en France 16/04/1947
Thème(s)
Inquisition
Cinéma danois (ORIGINE)
Protestantisme
Sorcellerie (Cinéma danois)
Bûchers (tous pays confondus)
Réalisateur(s)
DREYER Carl Theodor
Chef(s) Opérateur(s)
ANDERSSON Karl
Musique
SCHIERBECK Poul
Renseignements complémentaires
Scénario : Carl Theodor Dreyer,
Poul Knudsen et Mogens Skot-Hansen .....
d'après la pièce de Johanssen Wiers Jensen :
"Anne Pedersdotter" .....
Distribution : Grands Films Classiques

Visa d'exploitation : 5052
Acteurs
ROOSE Thorkild
NEIIENDAM Sigrid
MOVIN Lisbeth
LERDORFF RYE Preben
SVIERKIER Anna
USSING Olaf
HOEBERG Albert
HOLST Harald
WILDENBRUCK Dagmar
NIELSEN Emilie
ANDREASEN Kirsten
NEERGAARD Preben
SORENSEN H. Chr.
Résumé

Dans un petit village danois, en 1623, on vient de condamner au bûcher une dénommée Marte pour sorcellerie. Elle demande au pasteur Absalon de la sauver, comme il a sauvé quelques années auparavant la mère de sa jeune épouse Anne, également accusée. Entre temps, revient son jeune fils Martin, issu d'un premier mariage. Très rapidement Anne et le jeune homme se sentent d'irrésistibles attirances...

>>> Deuxième film parlant du réalisateur qui reste un inoubliable chef-d'oeuvre sur l'intolérance, le sectarisme et la mortelle cruauté de l'Inquisition...

Bibliographie
- Avant-Scène numéro 100
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Cinéma numéro 63
- La Saison Cinématographique 1945/1947
- Radio-Cinéma numéro 496
- Cinéma 1958 numéro 32
- L'Ecran Français numéros 43, 78, 95
- La Revue du Cinéma numéros 5, 65, 67, 436
- Positif numéro 553
Critiques (Public)
Chef-d'oeuvre magnifié par un noir et blan épuré. On pense parfois à Rembrandt. Jamais un cinéaste n'a stylisé autant une époque (que se soit le Moyen Age avec La Passion de Jeanne D'Arc ou ici le 17ème Siècle). Lisbeth Movin traduit bien (à l'aide de regards d'où parfois jaillit le feu sous la braise) le parcours de cette jeune femme prisonnière d'une société patriarcale et intolérante où tout être de sexe féminin est obligatoirement sorcière donc condamnée. La séquence de la chasse à la vieille "sorcière" (Anna Svierker) et à son supplice est particulièrement réaliste et insoutenable. AXEL.

18/20 : l'austérité ambiante rapppelle les premiers Bergman, la manière de "sonder" la jeune femme aussi, elle ferait assez années soixante avec sa chevelure échappant des bandeaux, cette souplesse d'allure plus elle se décontracte, c'est sûrement la plus humaine du lot. Bon point pour les tenues vestimentaires, en particulier le grand col du pasteur... Assez vite, on assiste à la description détaillée d'une moyenâgeuse hérésie : supplice, cérémonial, choeurs d'enfants (1623, ça correspondrait à Louis XIII et Richelieu, Molière aussi, chez nous)... Ce pasteur danois est rongé par un caprice bien humain, ça le rendrait plutôt sympathique si l'on ne pénétrait dans l'intériorité de cet obsédé du péché, sur lequel la mère veille furieusement, aux côtés d'une jolie épouse plus jeune que le fiston en visite, issu d'une première union... C'est plein de symboles picturaux ou sonores. Du grand art, que ce soient les prises de vue en intérieur, ou les échappées en extérieur, ces dernières étant parfois un peu plus riantes. Subtils jeux d'ombre et de lumière,la caméra suit les intervenants à la trace, avec une préférence pour les visages, le point de mire restant ces jeunes yeux féminins hérités d'une génitrice posant question... A voir ou revoir en version originale. Et à conseiller aux jeunes ingénues de nos mâles sociétés actuelles, promptes à dire la vérité, toute la vérité, parfois le vague a son charme. L.Ventriloque