Scénario : Kenneth Loach,
Tony Garnett et Barry Hines
d'après le roman : "Un faucon pour un manant"
de ce dernier .....
Distribution : Les Films du Paradoxe
Visa d'exploitation : 37 305
Nota : le titre du film et le surnom donné au jeune rapace viennent d'une abréviation du mot "kestrel"
qui désigne en anglais la crécerelle, petit rapace de la famille des falconiformes .....
Barnsley, une petite ville industrielle du Yorkshire dont l'essentiel des activités économiques tournent et se concentrent autour des puits et des mines de charbon. C'est a priori le seul horizon professionnel qui se présente au jeune Billy Casper, dix ans, indiscipliné, dissipé et quelque peu rebelle contre une certaine représentation du monde édictée par les adultes, en l'occurrence celle étroite et bornée de l'arrogant et stupide Sugden, son professeur d'éducation physique ou celle, autoritaire et primaire, de l'insipide et foncièrement moralisateur Gryce, directeur de l'établissement scolaire que fréquente plus ou moins assidûment le gamin. En effet, vivant plutôt chichement avec son brutal et malveillant frangin Jude qui l'a pris pour son quotidien larbin et un commode souffre-douleur, et avec son inconsistante mère qui cherche par tous les moyens à se recaser avec un homme, Billy n'a guère de possibilités de s'épanouir, entre ce climat familial désastreux, d'anciennes fréquentations pas toujours opportunes et la nécessité pécuniaire de travailler matin et soir pour le grincheux Porter, gérant d'une épicerie-quincaillerie locale. Une existence morne et banale qui va prendre une dimension passionnante et passionnée lorsque le garçon décide de dresser un jeune faucon récupéré de nuit dans un nid dissimulé sur le haut d'une vieille muraille en ruines des environs. Après avoir vainement tenté de se documenter à la bibliothèque de la ville en voulant emprunter une publication idoine, il dérobe discrétementun traité de fauconnerie dans une librairie proche...
- Fiche de Monsieur Cinéma
- La Revue du Cinéma numéro 402bis
- Télérama numéros 1068 et 2426
- Saison Cinématographique 1970
- Télé-Ciné numéros 164 et 165
- Positif numéro 119
- Cinéma numéros 148, 149 et 456
Critiques (Public)
Oui, vraiment Loach est un cinéaste exemplaire ... Il a également une indéniable filiation avec le réalisme tchèque de la grande époque de Forman et consorts (« Les amours d'une blonde », « L'as de pique » etc. ) qu'en pensez-vous ?
Ndlr : Vous avez parfaitement raison ; la seule différence notable est que l'école de Prague avait moult difficultes pour contourner la censure, ce que Ken Loach n'a jamais eu à faire. Mais la démarche d'un cinéma "naturaliste-social" est la même, avec un bonheur identique .....