Un jeune employé, Mario, récemment muté dans la ville, rencontre, un soir au bord d'un canal, une jeune femme en larmes, prénommée Natalia, dont il s'éprend. Il parvient à lui donner confiance et apprend peu à peu son amoureuse histoire : elle a donné rendez-vous, un an auparavant, à l'homme qu'elle aimait et qui a dû, pour de mystérieuses raisons, quitter précipitamment la cité. Avant de se quitter, ils se sont promis de se retrouver au même endroit et surtout de ne pas s'oublier...
>>> Superbe mélodrame italien pour une merveilleuse histoire ciselée comme une pièce d'orfèvre d'où éclate la fraîcheur de Maria Schell, toujours aussi ravissante et fragile...
Bibliographie
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Télé-Ciné numéro 93
- Télérama numéros 589-2089-2259
- Etudes Cinématographiques numéros 26 et 27
- Saison Cinématographique 1958
- Revue du Cinéma numéro 457
- Studio numéro 34
- Cahiers du Cinéma numéro 428
- Positif numéro 350
Critiques (Public)
Sur décor de théâtre, un duo amoureux. Une conquête qui se cherche désespérement, lorsque l'amour passionné rencontre la potentialité du sentiment, couple d'une illusion, Mastroianni/Maria Schell, que recouvre finalement un blanc tapis de neige.. Mais l'homme au chapeau, Jean Marais, réapparaît, statue immobile sur le pont minuscule, et brise le rêve. Fresque sentimentale et attachante bien que grande juvénilité de Natalia passant sans cesse du rire aux larmes... Fraîcheur qui fait, paradoxalement tout son charme... 
MILAN
18/20 : Blondinette sans doute étrangère qui pleure un amour enfui : il souhaiterait la consoler, tout comme il parle à ce chien errant... Maria Schell (qu'on croirait contemporaine), émotive comme une fillette sautant à la corde, ferait danser et rire sans raison en sortant de la salle si ce manteau tombé sur la neige ne laissait en suspens la question de savoir qui sera le plus aimé. Une intrigue étirée, mais sur le mode intimiste, on nage dans le gris... Ce film, boudé à sa sortie, rappellerait assez les ambiances slaves qui se révèlent en catimini... Patience... De petites touches toujours productives qui font qu'on laisse Visconti se rapprocher, descendre sur les visages de ses acteurs. Aucun mal à s'identifier au trouble qu'ils affichent. Voici du Dostoïevski transplanté dans un faubourg italien de carton-pâte. Des villageois bien planqués derrière leurs murs, la misère au ras des cours d'eau, quelques espaces de rencontres. De cachotteries en confidences, arrive une éclaircie de taille : la séance de rock suivie d'un slow tout aussi envoûtant, le tout fracassé par deux volets bruyamment ouverts. Promenade en barque. Retour case départ. Sans doute avons-nous rêvé ?  L.Ventriloque