Scénario : Yoshikata Yoda
d'après deux nouvelles d'Akinari Ueda :
"La maison dans les roseaux"
et "L'impudicité du serpent femelle" .....
et une idée de Kyûchi Tsuji
Adaptation : Matsutarô Kawaguchi
Distribution (salles et dvd) : films sans frontières
Visa d'exploitation : 21 804
Nota : Lion d'argent au Festival de Venise 1953 .....
Fin du 16e siècle, dans un Japon constamment ravagé par de violentes guerres intestines opposant moult clans et factions diverses, en permanentes rivalités, quelquefois ouvertes, d'autres fois sournoises et clandestines. Habitant un misérable petit village dans la région du lac Biwa, Genjuro le potier et Tobei son beau-frère rêvent, l'un de folles richesses, l'autre d'incommensurable gloire. Nos deux compères se rendent au marché de Nagahama, vendre leurs produits alors même que l'armée du redoutable Shibata fait irruption dans la contrée : désordres, fuites et pillages sont le lot quotidien des autochtones et des voyageurs paniqués. Pendant ce temps, Genjuro qui vient d'écouler une grande partie de ces poteries à une mystérieuse princesse, se retrouve sous le charme de cette dernière, en fait, ce qu'il ignore encore, le spectre d'une femme morte depuis des années, et Tobei qui a dilapidé son pécule pour une tenue de samouraï, et acquis une réputation de grand guerrier pour un fallacieux fait d'armes, découvre sa femme, entre temps enlevée et violée par des soldats, désormais prostituée dans une taverne de passage alors que l'épouse de Genjuro se fait tuer, lors d'une agression de quelques hommes de troupe, violemment affamés...
- Cinématographe numéros 41 et 50
- Avant-Scène numéro 179
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Saison Cinématographique 1959
- Revue du Cinéma numéros 125, 167/168, 214, 333, 352, 459
- Studio numéro 36
- Les Cahiers du Cinéma numéro 525
- Cinéma numéros 36, 66, 249
- Positif numéros 212 et 465
Critiques (Public)
Cette "histoire de fantômes japonais" recèle beaucoup de vérité humaine et une forte dose de sagesse. D'un profond humanisme, elle nous présente l'être humain comme fort petit, malingre, insignifiant dans la tourmente des guerres et la violence de ses futiles envies. Un vrai classique inoubliable ...   Signé : N'OURS