Scénario, adaptation et dialogues : Jacques Demy
Paroles chanson : Agnès Varda .....
Assistant-réalisateur : Bernard Toublanc-Michel
Scripte : Suzanne Schiffman
Décors et costumes : Bernard Evein
Distribution : Unidex
Lola est danseuse / entraîneuse dans un cabaret nantais, "l'Eldorado". Elle élève, seule, son petit garçon, fruit d'un puissant amour du passé, d'un homme prénommé Michel qui est parti aux Etats-Unis pour faire fortune. Elle est courtisée par Roland, un ami d'enfance, qui compte s'embarquer pour un pays lointain. Lola quant à elle, a une brève aventure avec Frankie, un marin américain qui lui rappelle son bien-aimé et qui a fait une forte impression sur Cécile, une sympathique adolescente de quatorze ans...
>>> Une oeuvre d'un intérêt constant !
Bibliographie
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Avant-Scène numéro 4
- Cahiers du Cinéma numéro 117
- Cinéma 61 numéro 55
- Etudes Cinématographiques numéros 8,9
- Télé-Ciné numéros 96 et 97
- Image et Son numéros 144 et 269
- Saison Cinématographique 1961
- Revue du Cinéma numéro 456
- Studio numéro 73
- Télérama numéros 606-939-583-2260
Critiques (Public)
16/20 : Sortie officielle 2012 version française remasterisée. On est transporté années soixante (Nantes centre, le Katorza, Les Dames de France de la Rue du Calvaire), une ambiance proprette de port encore actif quoique peu grouillant, sans doute faute de moyens... C'est frais comme un premier film de cinéaste qui a "quelque chose". Sublime fête foraine, ce ralenti de l'ado avec son yankee, fugace, typique de la préadolescence... Les minauderies de Lola (Anouk Aimée trop maquillée) peuvent hérisser les nerfs (même Gréco avait cette élocution précieuse typique de Bardot en ce temps-là, la Nouvelle Vague tira parti de ces chatteries souvent en les renforçant). Summum ici, un rire de bécasse ! Se boucher les oreilles ou couper le son afin d'avoir la tendresse pure à l'image, la rudesse étant réservée aux deux petites de quatorze ans... L'enfant Yvon passe longtemps pour un lutin muet à placer, déplacer... Dialogues parlés (on échappe au brame chanté de bout en bout), angles choisis variés, déroutants. On a la french touch du film avec les entrechats du cabaret et surtout la chansonnette éponyme, l'androgyne Marlène Dietrich n'est pas prête d'être détrônée... En entendant chuchoter "Michel Michel" on peut aussi glisser vers un autre film célèbre... Il n'empêche, ce premier long-métrage émeut comme l'enfant des premiers pas qui commence à se lancer... C'est rempli de captivants jeux d'ombre et de lumière. Le sort de ces gens reste suspendu pourtant, avec cette tête retournée dans la voiture... Et puis il y a ce Roland échappé de "l'étranger" de Camus... Tragi-comique, un peu eau de rose, voire c... la praline, la nostalgie vous prend en entrant et en sortant de ce film qui décrit l'embellie apparente suite aux deux grandes guerres. L.Ventriloque