Né il y a trente cinq ans dans la banlieue de Charleroi.
Ses parents sont artistes dans un petit cirque itinérant, dès l’âge de 5 ans il est sur scène avec ses frères et sœurs, dans un numéro dans lequel il fait déjà rire.
Doucet père conscient des prédispositions de son fils ainsi que de son peu d’enclin pour les études l’encourage dans la voie du comique.
A treize ans, il monte un petit spectacle d’imitations, de magie et de danse.. Il enchaîne toute sorte de contrats : kermesses, homes, chapiteaux, cabaret,...
A 18 ans, il st déjà un « vétéran » du spectacle, mais il en a marre. Il est prêt à tout plaquer, en plus son père meurt terrassé par une crise cardiaque, il craque ! « Faire le clown dans des minables spectacles de province, c’est le métier que le diable n’a pas voulu faire ! « Lâche-t-il. Il part à l’aventure pendant près de deux ans, il traverse l’Europe et une partie des Etats-Unis.
A son retour c’est la galère : pompiste, routier, magasinier, employé de vidéo-club, croque-mort,.. Alain n’exerce que de petits métiers. Misère et médiocrité deviennent son quotidien, taule à l’occasion, pour échapper à un univers qu’il refuse autant qu’il le fascine, il écrit des poèmes et des nouvelles, fait de la peinture, du collage..
Un jour qu’il touche le fonds, il fait la connaissance d’une fille, qui le traîne de force dans un troupe de théâtre amateur, et c’est reparti ...
A vingt-cinq ans nullement blasé, il monte à Paris ! Quelques économies et contacts en poche, il fonce ! Commence alors quelques mois de vaches maigres pendant lesquels d’hôtels poisseux en cabarets minables, Alain traîne son blues. Il frappe aux portes, passe des auditions… Il est quand même repéré par Philippe Bouvard qui l’engage à Bobino pour présenter un spectacle d’humour. Mais celui-ci est un flop retentissant.
« Je connais par cœur la misère, et la misère est la base du vrai comique. On ne peut pas faire rire si on ne connaît pas bien la douleur, la faim, la déprime, un chagrin d’amour, le désespoir de certaines chambres d’hôtels sordides, l’odieux pouvoirs des producteurs, la méchanceté d’un public sans éducation,.. Bref on ne peut pas être comédien sans avoir fait la guerre contre la vie ».
Il revient au pays et il faut bien vivre, surtout qu’entre-temps il s’est marié et à un enfant.
Il reprend le commerce de son oncle sur les marchés publics et vend fruits, légumes et pommes de terre. « Les marchés, c’est incroyable ! ça vaut tout les cours d’art dramatique ! ».
En 2005, il rencontre Mélanie Bridoux, avec laquelle il fonde un duo, ils tourneront une série de « capsules » comiquos-belgos-visuelles qui s’intitule « Un couple très épatant ». cette série remporte plusieurs prix dans de nombreux festivals et fait une belle carrière sur le net ( www.doucetetbridoux.com ) . L’an dernier, Alain Doucet a fait un passage dans le Jamel Comedy club, après avoir été repéré par le comique français sur le sol belge, il a fait une tournée avec la troupe et plusieurs passages télé.
Pour l’instant, il travaille sur des séquences destinées au Net et à la télé, sorte de parodie de reportage à la « strip-tease » qui devrait s’appeler tout simplement « The Alain Doucet Show ». ( titre provisoire )
« C’est vrai que la comédie est une satire de la tragédie, je pense que les moments les plus drôles sont remplies d’une infinie tristesse pour qui se rend compte du tragique de la situation ». Nous dira-t-il en guise de conclusion. Pierre Kaufman (fanzine- Temps mort 2007)
Théâtre
Entre autres
La nuit des Rois.
On ne badine pas avec l’amour.
Le voyage de M. Périchon.
Le cimetière des voitures
Les amours de Jacques le fataliste
Quand le vernis craque
Les femmes de bonne humeur, de Goldoni (250 représentations ; le rôle du comte Rinaldo)
Les fourberies de Scapin
Faisons un rêve
Mac râle
Ce soir on improvise (festival Avignon)
L’ours, de Tchekhov
La bonne planque, de Michel André (adaptation et mise-en-scène de François Pirette – 150 représentations)
Canivo express (fest. Off d’Avignon – triomphe en 2003)
Télévision et cinéma
Plusieurs petits rôles dans des films, courts-métrages et téléfilms :
Louis la brocante, Maigret chez les Belges, Joséphine, Miss Montigny, Les convoyeurs attendent, le vélo, Vattel, Napoléon, Fatale Randonnée (court métrage ; scénario + co- réal), Piluk le timide, etc..
TAM-TAM (présentation agenda culturel sur télé Bxls en 98).
Pub
«Tarkett» de Pep Bosch, «Versatel» de Thierry Dory. (j’en ai fait une trentaine mais ces deux-là je les aime bien)
One-man-show
La fureur de rire, de Paul Lederman et P. Bouvard
Le projet Alain Doucet, de Alain Doucet et François Pirette (+ de 250 représentations en 1 ère partie de l’humoriste belge n°1)
Le retour de Gustave Flajolet, d’Alain Doucet (finaliste Fest. De Rochefort en 1996, entre autres avec ce spectacle)
Radio
Entre autres ..
Invité récurrent dans l’émission « Après nous les mouches qu’on attire pas avec du vinaigre » sur Radio 7. ( de 1995 à 1998).
Autres
Doucet & Bridoux, Un couple très épatant. ‘capsules’ comiquos-belgos-visuelles
Ecriture d’un recueil de nouvelles, poésies, pensées.. «Derrière la porte bleue».
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