DUMIEL
Acteur
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Date de naissance 24/05/1896
Date de décès 03/12/1962
Vrai nom GRAND Henri, Emile, Ange
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Commentaires
On l' appelait... DUMIEL, un brave garçon, très doux comme son nom l'indique. Et tout commença ... GRAND Henri, Emile, Ange Né le 24 mai 1896 à Perpignan, Toulousain d'adoption Fils d'Edouard GRAND et d'Angèle ROLLAND Epoux de Françoise FOURNIER Décédé le 3 décembre 1962, à l'âge de 66 ans. C'EST TOUT CE CHEMIN, TOUTE CETTE CARRIERE TRES RICHE, TRES DIVERSE QUE JE VAIS ESSAYER DE RETRACER, DE DEVELOPPER GRACE A TOUTE LA DOCUMENTATION METICULEUSEMENT CONSERVEE DANS LA VALISE.

Henri DUMIEL a fait très jeune ses débuts (à peine âgé de 8 ans) sur la scène d'un patronage pour y tenir un rôle dans une petite pièce.

Par quel chemin, Henri DUMIEL a rejoint le Théâtre après avoir débuté dans le Music-Hall ?

Petit employé dans un magasin, il a continué à jouer et à se produire en public, à Toulouse, en participant aux séances d'une compagnie d'amateurs. Un peu plus tard, il a fait un tour de chant fort applaudi dans les cabarets et au music-hall.

Un jour, un nommé Lucien ROLLAND vint le trouver : "Tu devrais quitter ton emploi et venir avec moi à Béziers. Tu joueras l'Opérette".

Ses parents n'étaient pas du tout d'accord : "Tu vas mourir de faim dans un tel métier !"
Mais aucun conseil ne fit changer d'avis le jeune homme. Il avait "ça dans le sang". Il partit.

Au bout d'un mois de représentation, il alla trouver son imprésario - pour toucher sa paye - Hélas..., celui-ci avait disparu et le pauvre téméraire se trouva sur le pavé de Béziers sans un sou. A aucun prix, il ne voulut rentrer chez lui. Le hasard le mit en rapport avec une troupe de théâtre "Chichois". Henri DUMIEL y entra et continua sa carrière.

Jeune soldat de la classe 1913, Henri DUMIEL était sous les drapeaux quand éclata la guerre de 1914. Il fit vaillamment son devoir au cours de la terrible bataille de Lorraine où les régiments du Midi furent décimés. Blessé à Sedan, il tomba aux mains de l'ennemi alors qu'il recevait les premiers soins dans une ambulance.

Guéri, il fut interné au camp d'Alten-Grabow, un des plus importants camps de prisonniers d'Allemagne, en illustre compagnie : Maurice CHEVALIER, déjà grande vedette, le caricaturiste Joë BRIDGE, AVETINE, premier danseur de l'Opéra, le vieux comédien Louis TUNC du Palais Royal, le baryton André NOEL de l'Opéra-comique, les acteurs René HELL et Pierre MAX, le chef d'orchestre BOURNAZEL, etc...

Tous ces gens du spectacle, avec les moyens du bord, décidèrent de monter un théâtre. C'est ainsi que naquit "l'Alten-Théâtre" qui fonctionna chaque dimanche pendant quatre années pour distraire les captifs. De véritables décors, peints avec de la peinture détournée aux Allemands, furent installés.
Les acteurs de "l'Alten-Théâtre" jouaient des pièces qu'ils reconstituaient entièrement de mémoire, réplique par réplique, et des oeuvres lyriques qu'ils dictaient note par note au chef d'orchestre BOURNAZEL. Le camp d'Alten-Grabow groupait 25 0000 prisonniers de diverses nationalités : des Français, des Anglais, des Belges, des Russes. Comme dans tous les camps, il y avait des cours linguistiques sous le signe, en quelque sorte, d'échanges culturels.
Un beau jour, CHEVALIER, JOE, BRIDGE et DUMIEL décidèrent d'apprendre l'anglais. Mais, à la première leçon, ces deux derniers abandonnèrent. Seul CHEVALIER continua, marquant même une persévérance rare, parlant sans cesse avec des soldats anglais de diverses classes sociales.
On peut dire que grâce à ce théâtre, les prisonniers purent lutter victorieusement contre l'ennui.
J'ai pu retrouver dans un livre de Maurice CHEVALIER "Ma route et mes chansons" un passage retraçant la vie de ce camp :

..."C'était un vaste camp militaire qui, en temps de paix, servait aux armées à apprendre à faire la guerre. Rien n'y était organisé pour héberger des milliers de soldats désarmés que la retraite française envoyait chaque jour. La foule grossissait et il fallut que d'immenses baraques et d'autres, et d'autres encore, fussent bâties à la hâte pour abriter l'interminable reflux. Semaine après semaine, tout cela finit par s'organiser et les hommes furent séparés, bataillon par bataillon, par des clôtures gardées par des sentinelles. Des groupes sympathisants se formaient. Une vie de gaie misère s'organisait. Dans un arrivage, j'eus la joie de voir apparaître Joë BRIDGE, AVELINE, Louis TUNC, Maurice CHEVILLARD aviateur renommé. Chacun se débrouilla pour se trouver dans la même baraque. Une cantine se forma dirigée par des prisonniers avec des marchandises allemandes.
D'abord dans des coins de terrains, puis debout sur des caisses dans les abris de planches, des chanteurs amateurs, puis d'autres, puis moi-même allégèrent par des refrains populaires la pesanteur des jours où le coeur et le corps s'inquiétaient.

Un théâtre se forma avec une petite estrade où le droit nous fut accordé de donner des représentations pour les prisonniers, le dimanche. Joë BRIDGE en devint le talentueux animateur et moi l'étoile. Des danses avec AVELINE. Des pièces comiques et dramatiques avec le bon comédien Louis TUNC qui, petit à petit, patiemment, révélait à de nouvelles recrues des talents artistiques. Les rôles de femme étaient tenus par de très jeunes garçons, comme dans les patronages d'enfants, et une espèce d'existence parodique s'organisait parmi ces milliers de rescapés. Le camp s'attifait en grande ville avec ses vols, ses drames, ses vices, ses grâces et ses contrastes. Joë BRIDGE écrivait des revues sur la vie et les personnalités du camp. La vie se mettait en route.

Au début, nous pensions que la guerre serait courte et que Noël nous verrait revenir chez nous. Il fallut bien se rendre compte qu'il n'en serait rien, que l'hiver nous bloquerait tous à Alten Grabow. La captivité devint alors plus pénible physiquement et moralement. Le cafard fit son apparition et les nouvelles qui maintenant nous arrivaient des nôtres ne faisaient qu'écorcher des sensibilités déjà trop à vif...."

Démobilisé en 1919, rentrant de captivité, Henri DUMIEL continua et débuta dans la carrière comme professionnel dans sa ville d'adoption (Toulouse). Ses vrais débuts eurent lieu aux Nouveautés de Toulouse. Rapidement il acquit une grande renommée. Pendant plusieurs années DUMIEL joua des revues locales et fut l'enfant gâté du public toulousain. Vers 1935, il joua des revues et opérettes marseillaises aux côtés du dynamique et regretté acteur Henri ALIBERT. Il se fit applaudir successivement à Marseille, à Bordeaux et à Paris.

Ce fut alors la carrière diverse : un long stage à BORDEAUX dans la troupe de TICHADEL, les Variétés de Marseille où il joua plusieurs grandes revues telles "Adieu Collègue !" et "En plein pastis". Paris, le théâtre Antoine où, dans "Un de la Légion" DUMIEL retrouva son camarade de barbelés René HELL.
En 1939, DUMIEL se rendit à Alger, où il fut engagé au Casino en qualité de grand premier comique. Henri DUMIEL part donc pour l'Afrique du Nord où il joue au Casino d'Alger les vaudevilles militaires où il excelle : "Ignace", "Le tampon du capiston", "Tire au flanc", "Dédé", Phiphi" qui furent ces principaux succès. Aux Opéras d'Alger et de Constantine, il joua l'opérette "Les Mousquetaires au couvent", "La Chaste Suzanne", "Les 28 jours de Clairette", etc...
Marcel PAGNOL le fit appeler : - "Marius et Fanny vont être repris au théâtre. Une tournée sera organisée. Veux-tu reprendre le rôle de César ?"
DUMIEL accepta. En 48 heures il apprit le rôle. Pendant toute la tournée son succès fut très grand. Il avait eu l'intelligence de ne pas copier RAIMU. Il jouait César "à la DUMIEL". Beaucoup l'en complimentèrent.
Henri DUMIEL a failli faire une brillante carrière cinématographique.
Que l'on en juge.
Engagé par Marcel PAGNOL pour tourner un petit rôle dans "Regain" en 1937, il se vit confier le second rôle du "Schpountz" en 1938. Au bout de deux mois de tournage, PAGNOL ému par certaines critiques au sujet de "Regain" décida de recommencer entièrement le film. Henri DUMIEL qui avait signé un contrat avec l'Algérie n'était plus libre. Pierre BRASSEUR pressenti, ne pouvait accepter le rôle pour des raisons analogues. Marcel PAGNOL fit alors appel à CHARPIN. C'est ainsi qu'Henri DUMIEL se trouva éloigné du cinéma.
Après le débarquement allié du 8 novembre 1942, il participa à maintes tournées en Afrique du Nord, obtenant partout un légitime succès.
Au printemps de 1945, une fois la guerre achevée, il put enfin retrouver son Toulouse. Il joua dans toutes les villes de France et se fit applaudir au Palace où il donna la réplique à LEMERCIER. DUMIEL a été engagé à l'Opéra d'Avignon en qualité de grand premier comique pour la saison 1951-1952. Abordant pour la première fois l'opérette classique, DUMIEL a parfaitement réussi dans le genre tout nouveau pour lui.


Q U E L Q U E S   T R A I T S   D E   C A R A C T E R E


J' ai pu retrouver un article du Dauphiné Libéré du 22 octobre 1951, dont les propos ont été recueillis par J.M. ALIBERT, qui me semblent important de retranscrire afin de mieux connaître le personnage mais aussi l'homme :

..."Il est tellement gentil, DUMIEL, et bon camarade. Il n'a qu'un défaut : il adore faire des farces. Le nombre de plaisanteries dont il est responsable commence à être important : des sabots cloués sur le plancher, pour les changements rapides aux entrées inopinées en jaquette et chapeau melon au cours d'une scène historique où les autres acteurs sont en costumes moyenâgeux. Nous avons demandé à DUMIEL un souvenir professionnel, car les anecdotes théâtrales sont toujours appréciées, surtout lorsqu'elles sont comiques. Voici celle que nous a racontée DUMIEL :

"J'étais un jour avec une tournée au cours de laquelle nous jouions dix vaudevilles différents. Naturellement, en partant on ne les savait pas tous. Alors, on s'arrangeait. On prenait un peu au souffleur, on improvisait le reste et avec le peu que nous savions nous arrivions tant bien que mal au rideau final. Pourtant un soir, nous arrivâmes à Lavelanet, dans l'Ariège, et nous devions jouer une pièce que nous savions encore moins que les autres. Toutefois, nous connaissions la mise en scène et comme, en fin d'après-midi, les décors et les meubles étaient déjà en place, nous établimes, mes camarades et moi, le dispositif classique. Chacun écrivit de son rôle les passages longs ou délicats, et les repères, sur de petits morceaux de papier, et les disposa sur les meubles : un sur le bras d'un fauteuil, un autre sur une table à côté du téléphone, un autre sur un plateau chargé de tasses à thé, etc... Chacun comptant sur la mise en scène, sachant qu'à tel moment, alors qu'il serait assis dans son fauteuil, il aurait sont texte sur lequel il pourrait jeter un coup d'oeil discret, ensuite aller téléphoner, puis boire une tasse de thé, et toujours retrouver ses aide-mémoire au moment propice.
Nous laissâmes la scène criblée de petites étiquettes invisibles pour le public, mais qui devaient nous être d'un précieux secours. Nous étions nombreux dans la troupe et tous aussi ignorants de nos rôles. Aussi, il y en avait des petits papiers ! Nous allâmes dîner tranquillement. Mais lorsque le soir nous nous sommes retrouvés sur le plateau que s'était-il passé ? Le Directeur avait oublié de faire descendre le piano qui était derrière la toile du fond et il avait fait réparer son oubli pendant que nous mangions. Les machinistes avaient déblayés la scène pour faire passer le piano et ensuite ils avaient remis les meubles au petit bonheur. Aussi le public ariégeois dut être un peu étonné de voir ce soir là, les artistes affolés courir en se bousculant à travers la scène, à la poursuite de leurs répliques. Quelle pagaille ! Mais on s'en tira quand même. Quand on a du métier, n'est-ce pas !..."


L E S   D I F F E R E N T E S   E T A P E S   D E   S A   C A R R I E R E



Noël 1915 : Camp d'ALTEN-GRABOW :
L'Alten-Théâtre "ON R' MET CA !" avec Maurice CHEVALIER, Joë BRIDGE, DUMIEL,...

5 mai 1918 : Camp d'ALTEN-GRABOW :
Cercle Laïque - séance récréative : "L'ACCORD PARFAIT" comédie en 3 actes de Tristan Bernard et CORDAY .....

1931 : Au Théâtre des Variétés de Lille - du 27.03 au 02.04.1931
"CES DAMES A L'ABORDAGE"
Opérette moderne en 3 actes et 6 tableaux de Mrs Alfred MOYNE et Jean DRAUP, musique nouvelle et arrangée de M. SEGUINOTI, mise en scène de DUMIEL, il tenait le rôle de Bozigue, danses réglées par Géo JAMES, costumes de Julienne, décors de Prévost

Saison 1934/1935 : A la Scala de Bordeaux, Directeur A. BONNEMOY Grande revue locale "A BOMBER !" En 3 actes et 40 tableaux de Mrs Valentin TARAULT et Gaston RULLIER, participation de plus de 30 artistes, musique André MAUVILLAIN, mise en scène Gaston RULLIER, danses régéles par Arlette MONTAL de l’Opéra, Neurtha et Dingle, 20 décors, 150 costumes
DUMIEL dans le rôle de Pitalugue au Salon de l'auto
dans le Tirailleur Sénégalais
dans l'Agent Piéton et un trio Bordelais
dans Antonin "Le poison d'Antonin"

1935 :Aux Variétés de Marseille :
L'excellente revue "ADIEU COLLEGUE" avec BERVAL, LOUISARD, Milly Mathis, Delmont, Valère Mayer et DUMIEL. On a pu lire dans la presse : "DUMIEL bon comique aux facéties vraiment amusantes et au bagout original".

mai/juin 1936 : A la Gaîté Montparnasse :
Le comique DUMIEL dans "LES 2 POILUS DE MADAME" tenant les rôles de Cassoulet et Durosier
Vaudeville militaire en 3 actes de Mrs Jean DRAUP et René LEGENDRE, décors Numa, Perruques de Chanteau, mise en scène Henry Grand (dit DUMIEL)

5 au 11 avril 1937 : Grand Casino - Hyères :
"FAISONS UN REVE" avec RAIMU & Sacha GUITRY Jacquesline Delubac, Victor Boucher, Michel Somon, Signoret, André Lefour….. "et en intermède DUMIEL le réputé comique de l'Alhambra qui triomphe actuellement à Marseille"

septembre 1937 : Au KURSAAL de Genève (Misic-Hall, revues, variétés) Production de Jean VALMY et Robert VALAIRE, arrangements musicaux d’Ed. MAHIEUX, airs nouveaux d’Ed. MAHIEUX, LAJTAI, CHABLIS et Willy LEARDY, 500 costumes, 40 décors
Revue à grand spectacle "TOURBILLON DE PLAISIRS" en 3 parties et 24 tableaux DUMIEL dans "une scène dramatique" rôle de l'Adorateur, dans "reflets dans une glace" rôle du Brésilien, dans "la grève des Hôtels" rôle du marié, et dans "l'exposition de Paris 1937" rôle d'un touriste.
Cette revue fut également jouée à la SCALA d'ANVERS du 10 au 16 septembre 1937.

1938 : Début dans le cinéma :
Engagé par Marcel PAGNOL pour tourner un petit rôle dans "REGAIN" au côté de FERNANDEL
Second rôle dans le "SCHPOUNTZ"

décembre 1938 : France-Spectacles présente la célèbre opérette marseillaise "LE CLUB DES FADAS". 3 actes et 9 tableaux : "une suite d'amusantes galéjades où il flotte dans l'air comme un parfum de bouillabaisse et d'aïoli qui se mêle aux douces senteurs des fleurs de la Provence. La distribution comptait Mme Milly MATHIS dans Césarine, DUMIEL dans Lamadou et le trépidant chanteur méridional SARDOU"

"LE CLUB DES FADAS" fut adapté au cinéma par Emile COUZINET (fin du tournage en décembre 1938). Film tourné dans les Studios de ROYAN avec comme vedettes principales CHARPIN (dans le rôle de Lamadou) et ALIDA ROUFFE (dans le rôle de Pascaline), Toinon, Robert Vattier, A. DEVERE, Georges Boué, Paulette Garnier, Cléo D’Arcueil, Cadex, Odette Roger, Marthe Marty, Nina VRES, Paul DULLAC, l’orchestre symphonique de Paris.
A cette époque il était dit : "Le Club des Fadas va être une oeuvre humaine, vraie, sentimentale, gaie. Bref un film qui plaira au public". DUMIEL tenait le rôle d’un curé.

Janvier 1939 : Au Théâtre du Gymnase de Marseille "TIRE AU FLANC" : Vaudeville militaire en 3 actes de Mouëzy-Eon, joué durant 3 ans au Théâtre Dejazet de Paris avec deux grands comiques FORTUNE Aimé dans le rôle du "Colonel" et DUMIEL dans le rôle du "Caporal Bourache".

du 14 au 20 février 1939 : Au Théâtre du Gymnase de Marseille "LE TAMPON DU CAPISTON" : Vaudeville militaire en 3 actes de Mouëzy-Eon, Vercourt et Bever DUMIEL dans le rôle du soldat "Cochu"

1940 / 1945 Afrique du Nord

février 1941 :Grand Gala "LA FETE DES ZOUAVES" en hommage aux Zouaves. La revue du 9ème Zouaves de Mm. Jean de NODES et Alec BARTHUS.

Au Casino d'Alger : "PA !... PA !... PA !..."
Au Casino d'Alger Xavier LEMERCIER présente "LA VALSE DE MINUIT" opérette en 3 actes et 8 tableaux. On y retrouvait dans les rôles principaux LEMERCIER, BREVAL, Mme DEVA-DASSY et DUMIEL. "LA VALSE DE MINUIT" fut également jouée à l'Empire à ORAN où DUMIEL a obtenu un grand succès auprès du public oranais. Aussitôt terminée la tournée, il a décidé d'organiser son propre tour de chant. Numéro très simple, sans prétention, mais rempli de bonne humeur, voilà ce qu'il fallait pour plaire au public de cette époque à la recherche de quelques instants de délassement de ses soucis. C'est un accueil chaleureux, familial qui attendait DUMIEL à l'Empire : il dit avec beaucoup de talent quelques histoires marseillaises, chanta et arriva même à faire chanter le public.

Au Casino d'Alger "NONO et SON POILU" où le comique DUMIEL jouait le rôle de Cassoulet dans une opérette-revue en 3 actes de Jean DROPE, mise en scène de DUMIEL

"TROIS JEUNES FILLES NUES" opérette en 3 actes de Yves MIRANDE et Albert WILLEMETZ, mise en scène de DUMIEL. Il tenait le rôle de Patara

"CA, C'EST CAPABLE" revue de CAB et LELIEVRE, mise en scène de DUMIEL avec Mme TURCY.

"LE JOYEUX VEUF" opérette moderne en 3 actes, DUMIEL dans Vincent Papalune.

"TIRE AU FLANC" pièce militaire en 3 actes d'André SYLVANE et André MOUEZY-EON, mise en scène de DUMIEL où il tenait le rôle du Caporal Bourrache. Grande revue moderne "AH ! OUF !" de Jean MARSAC qui a confié la mise en scène à DUMIEL, le plus populaire des comiques parmi les Algérois. 3 actes, 25 tableaux, 20 décors, mise en scène de Dumiel.

"TONIN" opérette en 3 actes et 3 tableaux de Jean DRAUP, DUMIEL dans le rôle de "Tonin"

"LE PORT DU SOLEIL" opérette en 3 actes et 10 tableaux de Mrs VINCY, CAB et AUDIFFRED avec Mireille PONSARD. DUMIEL tenait le rôle de Mominette. L'action de l'opérette se passe sur le port de Marseille.

BLIDA : Théâtre municipal : pour les adieux du populaire comique DUMIEL et de la fantaisiste Odette GAYDOR, le grand succès d'opérette moderne "UN SOIR D'OUBLI".

du 4 au 10 mai 1945 : Au Rialto Cinéma de Casablanca Les Galas de Charles Toblin présentent "LE GALA DES VEDETTES" avec DUMIEL le célèbre comique des Bouffes-Parisiens

PRINTEMPS   1945    -    RETOUR    EN    TERRE    TOULOUSAINE


De retour en métropole, il joua dans toutes les villes de France et se fit applaudir au Palace à AVIGNON où il donna la réplique à LEMERCIER et il s'y est fait aussi entendre dans son tour de chant.

Janvier 1946 : "LES 28 JOURS DE CLAIRETTE" Opérette
1946 : "LA CHASTE SUZANNE" à l'Opéra municipal d'Avignon, Opérette désopilante avec Suzy NERAUD. DUMIEL campait dans le rôle du Baron des Aubrais, académicien vertueux le jour et fêtard la nuit. Dans la presse on pu lire : "DUMIEL était de verve intarissable. Ce rôle semble lui convenir à merveille".

Février 1946 : "Les Mousquetaires au Couvent » opérette classique.
Saison 1946 Au théâtre municipal de Sétif, opérette en 3 actes "PHI-PHI" de Henri Christiné, WILLEMETZ et SOLLAR. DUMIEL tenait le rôle du Pirée. Les dernières représentations de cette opérette furent jouées à Constantine où une affluence considérable emplit le théâtre. PHI-PHI connu un vif succès et on put lire dans la presse locale : "de tous les interprètes de cette opérette deux artistes se sont détachés : le baryton SAUBESTRE et l'inimitable DUMIEL, comique dont la seule apparition déchaînait le fou-rire. Nous ne pouvons mieux faire l'éloge de cet artiste qu'en disant qu'il n'est pas inférieur à Dréan, créateur du rôle aux Bouffes parisiennes".

juin 1947 : "CAPITAINE TEMPETE" ODEON NIMES
saison 1948 / 1949 : Théâtre du Trianon à Bordeaux
"EH !... MONT' LA DESSUS" ou 30 ans de Bordeaux de 1918 à 1948, grande revue locale en 2 actes et 17 tableaux de MM. VALMY, VALAIRE et VADIER Une production de Tichadel.

T O UR N E E   DE   G I L   F R A N C I S

Le vétéran DUMIEL et Francy VALLEE triomphent dans "A NU ! LES PLAISIRS" 1949 / 1950 : Tournées de Marius et Fanny repris au théâtre. Le 15 février 1950 P. Franck et E. Robert Trébor présentent "MARIUS" pièce en 4 actes de Marcel PAGNOL de l'Académie Française avec Mireille PONSARD dans le rôle de Fanny, Marguerite CHABERT dans le rôle d'Honorine, Jean LE ROY dans le rôle de Marius, Rino DAX dans Mr Brun et DUMIEL dans le rôle de César. Alcazar Marseille, DUMIEL a su façonner un César à la DUMIEL et c'est très bien ainsi. Il a eu l'intelligence de ne pas imiter le créateur d'un rôle écrasant. Il campe le patron de bistrot avec un naturel inégalable. DUMIEL fut l'homme parfait qui convient à ce rôle difficile.

"FANNY" pièce en 3 actes de Marcel PAGNOL Cette pièce connue un vif succès à en lire les critiques de la presse de l'époque. Et pourtant combien la grande ombre de RAIMU planait derrière chaque réplique de César.

Octobre 1951 A l'opéra d'Avignon "LES MOUSQUETAIRES AU COUVENT" on pouvait lire sur les titres des journaux : "DUMIEL a franchement mis en joie une salle comble. Le directeur général du théâtre d'Avignon a droit d'être satisfait car la troupe sédentaire qu'il a mis sur pied est d'une bonne homogénéité et les éléments sont de valeur".

Décembre 1952 : Au Grand Casino de GENEVE : "SIDONIE PANACHE" DUMIEL avait le rôle de Farigoule

TOURNEES    DE    ROBERT   TREBOR, Directeur du Théâtre de l'Alcazar de Marseille


"MARSEILLE.... SUR L'EAU" de Fred Robert On y retrouve entres autres Mme CHABERT, DUMIEL. Cette grande et joyeuse revue fut jouée à l'Odéon à Marseille, au Casino de Toulon. Voici ce que l'on pouvait lire dans la presse : "Il y a la grande foule à l'Odéon avec de nombreuses vedettes : Fernandel, Tony French, Darcelys, Juliette Petit, Andrée Turcy, Garnier, Rellys, etc... Du côté comique, citons tout d'abord l'irrésistible DUMIEL, dont le talent de grand amuseur peut se jouer de l'insuffisance du texte. Mme CHABERT est toujours la grande artiste que nous connaissons...."

1952 Opérette de Vincent SCOTTO "AU PAYS DU SOLEIL" en 2 actes et 10 tableaux d'Henri ALIBERT et René SARVIL. DUMIEL dans le rôle de Bouffetranche.

juin 1952 : "ALLO... ICI MARSEILLE !" au théâtre de l'ALCAZAR à Marseille Revue de variétés de Michel VESONE & Laurent VILLARS, en 2 actes et 18 tableaux.

Février 1955 :Théâtre de l'Alcazar à Marseille
"LES PIEDS NICKELES", opérette en 2 actes et 6 tableaux de Jean VALMY et André HORNEZ, musique de Bruno COQUATRIX connue un triomphal succès. Le comique DUMIEL campe avec autorité le Commissaire BOUVARD. Ce spectacle a tenu l'affiche pendant six mois à Paris.

Date ??? Odéon «SOUS LES MIMOSAS » opérette en 2 actes et 4 tableux d’Arthur CELONE
Filmographie
LE CLUB DES FADAS () (1939)
LE SCHPOUNTZ () (1938)