Nous sommes en 1942. Quelque part dans une ville française occupée. Une amicale soirée entre personnes qui se connaissent et s'apprécient beaucoup, est organisée par Victor Bachelin le libraire, à l'occasion de l'anniversaire de son épouse Sophie. Parmi les convives, Claude Salmon, professeur de philosophie ironique et sagace, le docteur Marcillac, pétainiste affirmé, Jean-Louis, un aveugle de guerre, lucide et pertinent, Françoise couturière de métier et anti-nazie avérée et Francis Mangicol, l'oncle de Sophie, affairiste notoire qui n'hésite nullement à commercer avec l'ennemi. Alors que la soirée débute fort agréablement, deux Allemands sont abattus devant l'immeuble qui rapidement est investi par un groupe de S.S. dirigé par le capitaine Kaubach, fin lettré et nazi convaincu. Dans chaque appartement, deux otages seront choisis et fusillés si les coupables ne sont pas arrêtés dans la nuit. De son arrogante grandeur d'âme et parce qu'il est un assidu client de notre libraire, le commandant de l'opération répressive permet à nos sept convives de choisir eux-mêmes les deux otages parmi leur festive assemblée. Ce sera le début d'abjects pourparlers, de sordides tergiversations et d'odieux compromis avec un irrésistible Francis Blanche se distinguant dans l'ignominie et la veulerie les plus totales, un rôle qu'il affectionne énormément...

>>> Caustique et brillant à souhait, avec les incontournables "bons mots" d'un Henri Jeanson à nouveau inspiré, des acteurs brillants, remarquablement investis dans leurs rôles, une oeuvre d'une froide méchanceté qui en dit plus long sur la part d'ombre de la nature humaine que bien des discours hautement académiques...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)