Le grand couturier Philippe Clarence, célèbre dans le Tout-Paris pour ses créations et ses moult conquêtes féminines, tombe amoureux de Micheline Lafaurie, la fiancée de son ami Daniel Rousseau, fournisseur de soierie lyonnaise pour l'atelier de Clarence. Il séduit rapidement la ravissante jeune fille qui, peu de temps après, devant son cynisme et sa morgue, décide de mettre fin à la liaison. Clarence va fort mal réagir...
>>> C'est un peu mélodramatique mais d'une réelle sympathie et d'un intérêt constant.
Bibliographie
- Fiche de Monsieur Cinéma
Critiques (Public)
17/20 : Un film commençant par la fin et qui, grâce au choix de distribution, fait d'office préférer le mari. Le couturier (Raymond Rouleau, tête à claques d'emblée) est à peu près naturel avec ses plus vieilles employées (Jeanne Fusier-Gir confondante en couturière inoxydable). Dès qu'il le peut, Philippe Clarence devient joueur, enfant gâté qui ne se refuse rien, sa collaboratrice, houspillée ou suppliée épongeant toutes ses frasques. Tomber sous le charme du jeune patron c'est monter dans un train où il faut sauter en marche. Micheline Presle aime plaire, s'autorise l'attendrissement puis se réveille (stupeur visible à l'image) dans une prise de risque calculée qui vire à l'estocade (plans très rapprochés en champ contre-champ plus parlants que les mots). Le colosse aux pieds d'argile tangue alors sans rémission... Que le tournage dans Paris sous l'Occupation ait cumulé les coupures de courant n'affecte en rien la montée de l'orage entre désir de pouvoir et refus d'être la énième au tableau de chasse. Etonnant comme semble inaltérable le milieu de la mode, les silhouettes diaphanes, les tissus luxueux, les chapeaux féminins imposants (et qui se gardent sur la tête à table !). On ouvre et ferme avec élégance beaucoup de portes dans ce drame qui fait plaisir en 2012 avec son incitation à la maturité sentimentale des deux sexes. L.Ventriloque