Adversaire acharné et convaincu de la peine de mort, Austin Spencer, directeur d'un grand quotidien américain, décide de monter, en association avec le fiancé de sa fille, Tom Garrett, éminent romancier, un impeccable bluff pour discréditer l'ultime et inhumaine sanction. Tom se fera accuser du sordide meurtre d'une entraîneuse et lors du procès, Austin, implacable et triomphant, produira les preuves de son innocence. Tout fonctionne parfaitement. Jusqu'au jour où Austin meurt dans un accident de voiture, carbonisé, avec les dossiers prouvant la non-culpabilité de son futur gendre...
>>> Impeccable et implacable thriller langien qui mérite une redécouverte !
Bibliographie
- Cinéma numéro 287
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Saison Cinématographique 1958
- Positif numéros 228, 248, 405
- La Revue du Cinéma numéros 106, 214
- Cahiers du Cinéma numéro 76
- L'Express numéro 2223
- Le Monde du 16/10/1957
Critiques (Public)
17/20 : Un scénario qui vaut de l'or, il mériterait un remake en 2008, de quoi broder avec un regard d'aujourd'hui... Démarrage glacial par rapport aux autres films de la période hollywoodienne de Fritz Lang, fervent adversaire de la peine de mort, mais qui y met un effroyable bémol. J'ai un peu souffert du chaos des intentions, difficile de suivre le déballage des étapes, l'action vient fort heureusement gommer cette surenchère. C'est encore magnifiquement filmé avec force détails du mode de vie américain de 1955-56, je pense à cet homme corpulent avec son bloc de glace devant le ventilateur... Joan Fontaine signale, par un physique étrangement éteint en dépit de son humanité apparente, qu'on n'est pas au bout de nos surprises. Quant aux strip-teaseuses, elles resplendissent comme autant de sapins de Noël, animées d'une gouaille à la Betty Boop, sauf une, pour relancer la tension ... Le personnage le plus ambigu reste le père de la promise, je me demande encore ce qu'il avait flairé au juste finalement ! L.Ventriloque