LUNES DE FIEL - 1992

Titre VF LUNES DE FIEL
Titre VO Bitter moon
Année de réalisation 1992
Nationalité France / Grande-Bretagne
Durée 2h18
Genre DRAME
Notation 11
Date de sortie en France 23/09/1992
Thème(s)
Alcoolisme et autres beuveries (Cinéma français)
Bateaux de croisière (Cinéma français)
Handicapés moteurs (Cinéma français)
Mal de mer (tous pays confondus)
Tour Eiffel (tous pays confondus)
Jeux (marelle) (tous pays confondus)
Boiteux et claudication (tous pays confondus)
Réalisateur(s)
POLANSKI Roman
Chef(s) Opérateur(s)
DELLI COLLI Tonino
Musique
PAPATHANASSIOU Vangelis
Renseignements complémentaires
Scénario : Roman Polanski,
Gérard Brach et John Brownjohn .....
d'après le roman éponyme de Pascal Bruckner
Chorégraphie : Redha
Distribution : AMLF

Visa d'exploitation : 9669
Acteurs
COYOTE Peter
SEIGNER Emmanuelle
GRANT Hugh
SCOTT THOMAS Kristin
PATEL Sophie
BANERJEE Victor
ALBENQUE Patrick
MIHAILOVITCH Smilja
ECKMANN Leo
VELLANI Luca
DIEUX Richard
GARCY Danny
DHUBERT Daniel
GALAN Nathalie
GONZALES Eric
LIMAS Jim Adhi
BERGMAN Boris
BRUNAUX Olivia
GRANT Heavon
CHARLENE
CAREY Geoffrey
BENMUSSA Robert
LOPEZ Claire
FINNEGAN Shannon
LOPEZ Frederique
TRAN Ysé
DEBACKER Didier
BONNET Claude
CHANNING Stockard
AIROLA Jean-Louis
Résumé

Nigel et Fiona, couple britannique marié depuis sept ans, font la rencontre à bord d'un paquebot en route pour Istanbul d'un autre ménage curieux et malsain. Le terne Anglais est fasciné par cette femme vulgaire et provocante, flanquée d'un époux alcoolique et infirme. Pour l'avoir, il lui faut cependant écouter jusqu'au bout les récits "exhibitionnistes" d'un mari aux manières étranges...

>>> Roman Polanski patauge dans les redites, échouant lamentablement dans sa peinture de la passion. Une mise en scène décevante et pataude, sans subtilité aucune. Autant relire le roman bien plus corrosif et plus fascinant...

Bibliographie
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Saison Cinématographique 1992
- Revue du Cinéma numéro 485
- Première numéros 182-187
- Studio numéro 66
- Positif numéro 380
- Cahiers du Cinéma numéro 460
- Jeune Cinéma numéro 218
- Télérama numéros 2228-HS mai 1993 et 2295
Critiques (Public)
Après avoir entrevu quelques passages de "Lunes de fiel" au hasard de mes pérégrinations télévisuelles... je m'étais promis de voir ce film dans sa totalité un jour. Après l'avoir trouvé en DVD toujours au hasard d'un rayon de magasin... je me décide en cet fin d'après-midi à réaliser mon projet. Bravo "Monsieur Roman Polanski"... le film est à la hauteur de mes espérances. Sorti en 1992, "Lunes de fiel" nous conte une passion amoureuse entre un "Peter Coyote" fabuleux en écrivain américain cynique et une "Emmanuelle Seigner" éclatante de jeunesse, de beauté et de sensualité. "Mimi" et "Oscar", les héros de l'histoire jouissent d'un charisme sans faille... et vivre leur passion sans fausse pudeur ni faux semblant. Hugh Grant et Kristin Scott Thomas, seconds rôles, restent à leur place... ils sont très beaux aussi bien sûr, mais paraîssent bien pâles en comparaison des deux protagonistes de l'histoire. Cette inégalité dans la séduction est sans doute voulue par le réalisateur. Ce couple très "british" ne sert que de pretexte aux héros de l'histoire pour mieux vivre leur dernier sursaut de passion lors d'un dernier voyage de non-retour. Peter Coyote et Emmanuelle Seigner sont irrésistibles et vivent une relation sans compromissions. Amour... érotisme... perversion... haine... le spectateur que je suis vibre et passe par tous les états auquels se soumettent "Oscar et Mimi", Peter et Emmanuelle. Le Paris des années 80 est rendu magnifiquement et Polanski lui donne même un côté rétro et désuet "entre deux guerres". Ce "Paris" sert de trame à nos deux amoureux bohèmes s'aimant et se détestant aux sons de la musique de fête foraine ou au bruit d'une station d'autobus. Les rythmes de la soul et de la disco dans les boîtes de nuit parisiennes évoluent en même temps que les sentiments réciproques des deux personnages principaux. Ce film est beau... il peut provoquer, choquer parfois... mais j'en suis ressorti étourdi et ébloui. Même si la fin est sombre... "Lunes de fiel" reste frais... A regarder ce film, je me sent pousser des ailes et je me dis que rien n'est jamais fini. Je me mets à rêver d'une future vie parisienne où avec l'âme d'un poète... j'errerais dans des petits bars, nostalgique, à la recherche d'une inspiration nouvelle et renouvelée... (bon çà va Pierre... t'en fais un peu trop là !!!) Oui je m'égare quelque peu... et c'est une autre histoire.
Pierre Troestler


15/20 : Une croisière qui vous embarque contre votre gré dans un tourbillon limite malsain à cause de la chaise roulante mêlée au sexe torride. En vérité, derrière les frasques de "Mimi" dont on est abreuvé à grosses louchées, piquante Emmanuelle Seignier, égérie (puis épouse) du réalisateur que j'ai personnellement cent fois préférée dans "Frantic", se dessine un autre stratagème, que rien ou presque ne laisse supposer. Armez-vous de patience, il va falloir tanguer sur ce rafiot en récoltant mille tours de la part d'un torturé à un réservé qui se laisserait bien tenter... Même si le duo le plus exhibitionniste prend tout l'écran, focus sur le couple british surtout, la dame notamment (Kristin Scott Thomas). Talentueux Polanski, un peu éreintant dans l'outrance qu'il se plaît à étaler, la durée pouvait être moindre sans saccager le livre de Pascal Bruckner... Qualité des cadrages, musique de mal de mer, amusement perceptible des comédiens tous chauffés à blanc dans leur rôle, on pense à Hitchcock en se rappelant les meilleurs passages du film. Merci au petit écran d'avoir diffusé cette oeuvre, bien qu'elle soit une petite épreuve nerveuse... L.Ventriloque

Les méandres nauséabondes et perverses d’un metteur en scène privé de liberté cinématographique, suite à une thématique répétitive, continuent de sévir dans un opus sans attrait, ne faisant qu’entretenir le compte en banque d’un esprit esclave d’un genre plus rentable que ressenti. Rien de nouveau dans ce torchis progressif, menant une simple rencontre vers son anéantissement, suite à une overdose sexuelle sans aucun tabou. "Lunes de fiel" énième particule d’un travail en boucle, ne fait qu’assurer l’instabilité d’un réalisateur en chute libre, depuis "le locataire". Le culte du beau et l’idée du bien sont à des années-lumières de cette repoussante poubelle humaine, montrant nos pires travers dans une succession d’images récupératrices et sans originalités. Soporifique, artificiel, mal joué "Lunes de fiel" est à deux doigts d’être la pire réalisation d’un homme ne montrant que la déchéance de ses semblables. Une tel acharnement est pitoyable et n’aide en aucun cas la récupération de repères sains. Est-ce lui qu’il faut discerner dans les personnages de cette répugnante descente aux enfers ? Dans l’affirmative la vision de cet opus ne doit en aucun cas altérer un principe de construction basée sur la perfection et l’association des formes. Ici tout n’est que destruction vomitive et glauque et ne mérite que le pilon. La vraie vie est ailleurs, même si cet ailleurs ne fait que se répéter. JIPI