Sous l'occupation allemande, un metteur en scène de théâtre, un certain Lucas Steiner, obligé de se cacher, car étant juif, continue malgré tout à diriger en catimini sa petite troupe, par l'intermédiaire de son épouse Marion, depuis les sous-sols et autres coulisses, aménagés pour la circonstance...
>>> Encore une oeuvre hautement encensée par les critiques de l'époque (et même actuellement) qui nous laisse dans l'indifférence la plus courtoise. Point de vue mûrement réfléchi, sans iconoclastie nécrophile...
Bibliographie
- Avant-Scène numéro 303/304
- "Trente ans au cinéma" d'Alberto Moravia
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Les Nouvelles Littéraires numéro 2754
Critiques (Public)
Une véritable merveille dont on ne se lasse pas. Le film le plus abouti de François Truffaut. Interprétation magistrale de tous les comédiens avec une mention spéciale pour Catherine Deneuve, impériale et si belle .....
Bien joué, bien interprété. Aucune surprise : Le cinéma classique qui hérité des années 50.
Calfeutré momentanément suite à ses origines Lucas Steiner continue néanmoins de ressentir. Au dessus de lui des corps et des voix s'agitent et répètent. Des passions potentielles animant les sens de comédiens dont les prestations sont perturbées par d’incessantes coupures de lumière. Marion Steiner épouse modèle s'agite entre sous sol et surface tout en se sentant récupérée par la fougue de Bernard Granger. En ses années de guerre le quotidien consiste entre autres à gérer en alternance les bienfaits de la chaleur et de la lumière. La chaleur s’exprime dans les salles obscures ou les Parisiens se réfugient quelques heures avant de retrouver un logis glacial. La lumière n’en fait qu’à sa tête, elle s'arrête soudainement en pleine répétition, occasionne des angoisses à une troupe de théâtre se devant de conserver son sang froid devant tant de dysfonctionnements. Lucas Steiner en chef d'orchestre cloisonné bénéficie de sens plus développé, il perçoit la sensibilité et les limites de comédiens jouant juste au dessus de lui en corrigeant et prenant des notes que Marion de plus en plus attirée par Bernard néglige de consulter. La présence de l'occupant se supporte plus facilement dans un contexte dégradé mais néanmoins protecteur ou tous ces gens aux métiers artistiques ont la chance inouïe d'être sur les planches et non sur le front des combats. La possibilité de pouvoir continuer d’exprimer son énergie par le théâtre en attendant que Paris retrouve sa liberté.JIPI