QU'ELLE ETAIT VERTE MA VALLEE - 1941

Titre VF QU'ELLE ETAIT VERTE MA VALLEE
Titre VO How green was my valley
Année de réalisation 1941
Nationalité Etats-Unis
Durée 1h57
Genre DRAME
Notation 19
Date de sortie en France 10/07/1946
Thème(s)
Oscar du Meilleur Film
Mines et mineurs (Cinéma américain)
Réalisateur(s)
FORD John
Chef(s) Opérateur(s)
MILLER Arthur C.
Musique
NEWMAN Alfred
Renseignements complémentaires
Scénario : Philip Dunne
d'après le roman de Richard Llewelyn .....
Distribution : 20th Century Fox

Visa d'exploitation : 37 147

- Oscars du Meilleur Film (1941) Meilleure Mise en Scène, Meilleure Photo
et du Meilleur Second Rôle Masculin (Donald Crisp) .....
Acteurs
PIDGEON Walter
O'HARA Maureen
CRISP Donald
LEE Anna
LODER John
MAC DOWALL Roddy
FITZGERALD Barry
GRIFFIES Ethel
KNOWLES Patric
SHIELDS Arthur
TODD Ann E.
WILLIAMS Rhys
WORLOCK Frederick
FIELD Mary
ALLGOOD Sara
FRASER Richard
EVANS Evan S.
MONKS James
PAPE Lionel
LAMONT Marten
MARSH Mae
HOEY Dennis
HEYDT Louis Jean
SEVERN Clifford
WILLIAMS Tudor
MARCH Eve
PICHEL Irving
EVANS Herbert
GORDON Mary
HOFFMAN Otto
DURFEE Minta
LOWRY Morton
WILLIAMS Jan (2)
Résumé

Le rude quotidien des habitants d'un petit village de mineurs gallois, entre pauvreté endémique, salaires misérables, grèves revendicatives et fatals coups de grisou...

>>> Qu'il est splendide ce film ! Un lyrisme débordant, évitant avec intelligence les "accueils" et les écueils du mélodrame facile ; une image superbe dans le ton de la tragédie et de l'épopée sociale ; une sensibilité cinématographique constante dans le propos et la dramaturgie. A voir absolument. Certainement un des plus beaux films de John Ford qui retourne à ses racines profondes avec fougue et brio...

Bibliographie
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Télérama numéro 796
- La Revue du Cinéma numéros 85/86
- Cinéma numéros 264, 378
- Agel "Initiation au cinéma"
- Cinématographe numéro 63
- L'Ecran Français numéro 57
- La Saison Cinématographique 1945/1947 et 1969
- Positif numéro 326
Critiques (Public)
18/20 : Les Gallois, comme les Russes, outre leur réputation de boire sec, sont réputés chanter fort et tous en choeur, avec des variantes innombrables, et de manière incroyablement disciplinée, que ce soit pour les réjouissances ou pour oublier leur désespoir aux moments les plus forts de la guerre. Le film plante "en chantant" le décor de ce charmant coin du Pays de Galles, on croirait un théâtre orchestré en plein air. De la fraîcheur, l'accent rude du terroir (à voir en v.o. pour en goûter toutes les subtilités), des détails malicieux (exemple de ces oiseaux picorant sur la fenêtre), parce que c'est un petit garçon qui donne le ton du film. Une communauté vite attachante, où chacun joue un rôle défini, on remarquerait juste la sévérité paternelle (interdit de causer à table), la dureté patronale (peur de négocier), et puis ces diacres moyenâgeux, langues de vipère... Voici que le temps se gâte, la pauvreté et la colère, les amours, tout se détraque. De la peinture léchée, qui aurait viré à l'eau de rose, on passe au coup de grisou. Et toujours la voix-off du petit garçon devenu grand... L'Histoire répèterait les mêmes inlassables bévues à ce qu'on dit. Ainsi, ces mineurs du film aux syndicats balbutiants, licenciés car jugés du jour au lendemain "trop payés" par d'obscures puissances invitent à méditer. Au stade où nous sommes arrivés, en ce début de 21ème siècle, avec notre "mondialisation" galopante sur une planète vidée de ses énergies, quid des jugés "trop-payés", quid de la masse croissante des exploités sans protection sociale ? L.Ventriloque

Sans aucun doute à mon avis le plus grand film qu'il m'ait été donné de voir. TOUT est merveilleux dans ce film : le récit raconté par une voix off qui transpire l'émotion, le noir et blanc exploité de manière admirable par Ford notamment dans des décors sublimes (la scène dans le champ de fleurs avec le Pasteur est de toute beauté, avec une très belle utilisation de la lumière), la description sociale de la vie minière avec ses codes et ses préjugés, la description de la vie familiale avec le père de famille joué par un acteur prodigieux, qui a d'ailleurs obtenu l'oscar pour sa prestation, l'ensemble des acteurs (Walter Pidgeon et Maureen O Hara rayonnante), ... je ne trouve pas de qualificatif pour décrire ce que je pense de ce chef-d'oeuvre inégalé et inégalable. Je le revois de temps en temps et à chaque fois, je ressens la même émotion pure, simple et belle. Merci Monsieur Ford.