Arthur Seaton, vingt-trois ans, est un solide ouvrier trimant à la chaîne dans une vague usine d'armement de la banlieue de Nottingham. Contrairement à ses camarades de travail et à son entourage familial, il n'accepte guère la médiocrité de son quotidien et jette un regard critique, mais non politique sur sa condition. Son existence basique durant toute la semaine, derrière son assourdissant tour professionnel qui le fait façonner un millier de balles par vacation, prend seulement les week-ends une tangible assurance, entre Brenda, une discrète maîtresse, épouse d'un falot collègue de boulot, d'agréables et banales parties de pêche et d'interminables stations arrosés dans un immuable et bruyant pub de quartier. C'est d'ailleurs là qu'il fait la connaissance de la jeune Doreen Gretton avec laquelle il ébauche une affichée liaison amoureuse, tout en continuant de fréquenter épisodiquement Brenda. Cette dernière finit par lui annoncer, inquiète et passablement affolée, qu'elle est enceinte de ses oeuvres...
- Avant-Scène numéro 294
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Cahiers du Cinéma numéro 122
- Cinéma 61 numéros 54, 58
- Télé-Ciné numéro 99
- Image et Son numéros 144 et 174
- Saison Cinématographique numéro 1961
- Positif numéros 43
Critiques (Public)
Karel Reisz dresse un constat sans complaisance de la jeunesse ouvrière des années 50. A valeur documentaire, cette oeuvre annonce les mouvements libertaires, parfois nihilistes qui allaient suivre dans les années 60 et 70. La mise en scène est sèche et juste, l'interprétation est très solide. Hautement recommendable dans la filmographie de son auteur, "Saturday night, sunday morning" est un film incontournable du cinéma "social" britannique. Une digne ascendance des meilleurs films de Loach.
17/20 R. Cadell