WEEK-END A ZUYDCOOTE - 1964

Titre VF WEEK-END A ZUYDCOOTE
Titre VO
Année de réalisation 1964
Nationalité France
Durée 1h59
Genre GUERRE
Notation 14
Date de sortie en France 18/12/1964
Thème(s)
Deuxième Guerre Mondiale (Cinéma français)
Merle (Robert)
Réalisateur(s)
VERNEUIL Henri
Chef(s) Opérateur(s)
DECAE Henri
Musique
JARRE Maurice
Renseignements complémentaires
Scénario : François Boyer
d'après le roman de Robert Merle .....
Assistant-réalisateur : Claude Pinoteau
Dialogues : Robert Merle

Visa d'exploitation : 28 969
Acteurs
BELMONDO Jean-Paul
MARIELLE Jean-Pierre
GERET Georges
MONDY Pierre
SPAAK Catherine
DUBOIS Marie
PERIER François
BOYER Marie-France
HOWARD Ronald
HAIGH Kenneth
GUERIN François
BARBIER Christian
VERNIER Pierre
ZARDI Dominique
PREBOIST Paul
BARBEY Michel
MIGNAL Marie-France
REMY Albert
STOCK Nigel
CENCI Béatrice
BAZIL Robert
ROUSSILLON Jean-Paul
VERDIER Julien
DARRIEU Gérard
MUSSON Bernard
ADAIR Alan
STUART Anthony
ROLLIS Robert
PAVEL Paul
BOUILLAUD Charles
COLLET Pierre
AUZEL Maurice
DELFOSSE Raoul
VIRET Louis
MELSEN Christian
SPATH Ralph
O'BRIEN Donald
PANETRA Robert
DESLANDES Gerard
DUBOIS Jean-Claude
NAPIER Robert
SINCLAIR Eric
DELAMARE Gil
RENAULT Alexandre
Résumé

Un épisode romancé de l'embarquement des troupes franco-anglaises, battant en retraite dans la région de Dunkerque. Nous sommes donc en juin 1940 et suivons plus particulièrement les péripéties de quatre soldats français : Alexandre, le chef de la petite bande, le dénommé Dhery, débrouillard et sans cesse affamé, le sergent Maillat, troublé par l'absurdité de tout conflit armé et l' ecclésiastique et brave Pierson...

>>> Une excellente interprétation des principaux comédiens dans une saga guerrière désenchantée, amère et sans illusion pour un des meilleurs films du réalisateur...

Bibliographie
- Cinéma 65 numéro 93
- Télé-Ciné numéro 123
- Fiche de Monsieur Cinéma
Critiques (Public)
La poche de Dunkerque, malgré son paroxysme, permet à certains de se recadrer dans des perceptions de bases corrigées en fonction d’un vécu hors norme. Maillat désabusé s’en prend à un Dieu absent, donc consentant de tous ses massacres de bord de mer, minimisé par Pierson, rivé désespérément à ses doctrines théologiques de plus en plus contestées sur un terrain aveugle de générosité et de bonté, que seul Alexandre parvient à maintenir à flots dans le pire des contextes. Sous les bombes, l’absurdité à pignon sur rue. Aucun mérite n’est récompensé. La mort frappe où elle veut, éradiquant les bons comme les méchants. La guerre est le meilleur des endroits pour remettre à jour des concepts appris en temps de paix. Ici on crie sa douleur, son arrogance et son mépris, devant une punition incessante venue du ciel. "Week-end à Zuydcoote" permet d’admirer une remarquable reconstitution logistique guerrière, juxtaposée à des conversations, permettant à des morts en sursis, d’élaborer quelques constats philosophiques personnels sur le sens de la vie. Un site pathétique de bout de courses réunit une faune de tous bords, maintenue opérationnelle par des parcelles de moralité sévèrement traquée par une boucherie inutile. L’un s’accroche par ses convictions religieuses, pendant que l’autre ne croit plus en rien, en maintenant malgré tout une mécanique serviable, l’ensemble est couvé par une mère poule éliminée impitoyablement malgré sa bonté. Ces plages initiatiques offrent la soudaineté d’un départ à certains et des morceaux de bravoure finaux à d’autres. Chacun est pulvérisé en fonction des circonstances, sans préférence ni modèle. Le seul message que l’on laisse est un destin tragique dont l’échéance, atténuée par quelques rapports intimes, ne fait que sommeiller. Un grand film spectaculaire sur un état des lieux terrestre et cérébral, complètement abandonné. JIPI