On raconte que Ojvind Pladsen ne pleura que le jour de sa naissance, gros et bienvenu poupon masculin et que toute son existence, il fut heureux et enjoué. Une opinion certes exagérée, même si le rire et la bonne humeur ont toujours été ses plus sûrs alliés. La première fois qu'il croise la petite Marit, alors âgée de six ans, son grand amour des années à venir, il avait troqué, lors d'une enfantine transaction, sa chèvre contre un appétissant bout de tartine beurrée. Puis, ils se revoient à l'école, continuant à s'apprécier et à se plaire. Devenu jeune homme, il se fait rabrouer pour avoir voulu l'inviter à une danse, lui le fils d'un pauvre fermier de la région. Décidé à étudier pour sortir de sa condition, il découvrira aussi l'injustice du classement scolaire, où les enfants issus de familles riches sont systématiquement classés parmi les meilleurs, quelle que soit leur valeur ou leur intelligence. Grâce à la perspicacité de son instituteur et à une intransigeante volonté, il parviendra à devenir agronome et bientôt avoir sur la région, une prépondérance et une position enviables. Rejeté par le paternel de Marit, cinq années auparavant, alors qu'il sollicitait la main de cette dernière, il est maintenant courtisé par le même bonhomme, fort empressé d'en faire son gendre...

>>> Production norvégienne bienvenue, qui transpire les tropismes de l'époque, avec de solides acteurs investis dans leurs rôles respectifs, dans un film qui est loin de rester inoubliable dans nos sélectives mémoires cinématographiques...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)