Comme de nombreux autres Norvégiens, la jeune Marit Skjolte devait émigrer avec ses parents vers les States, terre promise idyllique et lointaine qui attendait impatiemment l'arrivée de cette main d'oeuvre salutaire et bénéfique. Mais au moment de monter dans la barque devant les mener au vapeur mouillant sur le fjord, elle ne peut se résoudre à quitter son fiancé Anders Bjaland, laissant ses parents partir finalement seuls. Désormais sans toit, elle est hébergée par la mère du dénommé Tore, qui possède la plus grande ferme du village et qui se sent plein d'attirances pour la fringante demoiselle. Cette dernière qui a trouvé du travail chez le juge du district apprend par son promis qu'il quitte la région pour deux longues années. Durant les quatre années suivantes, aucune lettre ne lui parviendra et elle apprendra fortuitement son retour et ses prochaines noces avec une certaine Kari qu'il a ramené de ses voyages. Aigrie et malheureuse, elle finit par se marier avec Tore, devenant ainsi rapidement la femme la plus puissante de la contrée. Des années plus tard, désormais veuve, Marit a un garçon (Vigleik) et une fille prénommée Eli qui fréquente amoureusement et discrètement Bard, le fils d'Anders, également veuf, et qui vont se marier, malgré la farouche opposition de Marit qui ne pardonne toujours pas sa conduite au pauvre Anders malade...
D'autres années passent, laissant peut-êtrte présager d'une tardive réconciliation...

>>> Une superbe restauration faite durant l'année 2007 par le toujours actif Norwegian Film Institute, d'une magnifique couleur sépia et d'une finesse de grain exceptionnelle, pour une oeuvre classique, mais essentielle du grand courant romantique des films norvégiens muets, qui mérite bien sûr une urgente découverte...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)