Scénario : Max Ophuls
et Henri Jeanson .....
d'après un roman de Michel Georges-Michel
Montage : Marguerite Renoir
Assistants-réalisateurs : Jean Becker
et Serge Witta .....
Distribution : Cocinor
Puissante évocation de la vie tourmentée du célèbre peintre Modigliani qui hanta les cafés et les places du quartier parisien de Montparnasse vers les années 1920. Fortement porté sur la bouteille et sur les femmes, "Modi" brûle son existence dans un quotidien des plus misérables, entre Béatrice, une maitresse huppée, son ami Zborowski et Rosalie, tenancière d'un bistrot des environs. Une lueur d'espoir semble entrer dans sa vie quand il rencontre Jeanne, une jeune élève d'un cours de peinture...
>>> Une magistrale interprétation de Gérard Philipe !
Bibliographie
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Télé-Ciné numéros 75, 76 et 77
- Radio-Cinéma numéro 455
- Ecrans de France numéro 190
- Image et Son numéro 233
- Saison Cinématographique 1958
- Revue du Cinéma 467
- Télérama numéro 2145
Critiques (Public)
Je pourrais faire un reproche à ce film, sa non colorisation, énorme erreur de la part de Jacques Becker et à son équipe, le film aurait dû être colorisé, surtout un film sur la peinture au cinéma. Les interprétations de Gérard Philipe et Anouk Aimée y sont magistrales certes, mais le film me parait assez fade dans l'ensemble. Pas un des meilleurs films de Jacques Becker.
"Sachez que je ne m'enivre que de moi-même"
Les derniers moments de Modigliani ne sont qu'absences et beuveries, laborieusement atténuées par quelques lucidités crayonnant sur un papier froissé des visages délavés. Reproductions récursives d'un artiste à l'agonie, essaimant en alternance son quotidien de brèves éclaircies, faisant replonger rapidement une âme torturée dans ses travers. Une remontée en surface toujours passagère pimentant légèrement le temps de quelques heures, l'inspiration et le volontariat d'une architecture délabrée, rattrapée régulièrement par ses instabilités. Descente aux enfers quasi quotidienne, d'un mort vivant vers une conclusion sordide loin de ceux ayant encore de l'affection, de la patience et de l'encadrement envers une machine détraquée. Une spirale vers le bas entretenant dans un décalage permanent les effusions euphoriques d'un esprit hors contrôle ne percevant plus le monde que par ses propres visions
JIPI