Durant presque quatorze années, entre 1939 à 1952, nous suivons les tribulations d'une troupe de théâtre, composée environ d'une dizaine de personnes, en représentation, interprétant un drame pastoral de leur répertoire : "Golfo la bergère"...
>>> Une oeuvre essentielle du cinéma mondial, qui dégage une pertinente réflexion politique sur une page dramatique de l'histoire de la Grèce, totalement maîtrisée dans sa forme, son discours, servie et soutenue par la magistrale interprétation de ses comédiens et la richesse dialectique de son déroulement...
Bibliographie
- Avant-Scène numéro 164
- Saison Cinématographique 1976
- Revue du Cinéma numéros 297-300
- Mensuel du Cinéma numero 2
- Positif numéros 171-174-383
- Télérama numro 2244
Critiques (Public)
Une famille de comédiens grecs traverse les troubles du XXe siècle. Certains résistent (en vain) : Agamemnon aux Nazis durant la Guerre mondiale, son fils Oreste (avec Pylade et un ami rouge espagnol) aux Royalistes durant la Guerre civile. D'autres acceptent voire collaborent avec l'occupant : l'adultère Clytemnestre et le pleutre Égisthe avec les Allemands, puis Chrysothémis en épousant un soldat américain (alors que son frère et son fils sont communistes)... L'héroïne est Électre, figure libre et stoïque, parfois victime, parfois actrice, toujours témoin.
C'est un film original et ambitieux, à la fois historique, politique et poétique. Plusieurs très belles chorégraphies de groupes, filmées en plans-séquences. Je conseille de préparer la vision afin de bien l'apprécier : connaître les grandes lignes de l'Orestie et de l'Histoire grecque n'est pas superflu tant ce film est riche en références. Cf. aussi les chansons, très présentes. Angelopoulos est un grand nom du cinéma, et aura beaucoup d'influence notamment en Amérique latine (j'ai souvent pensé au dyptique Tangos/Sud de Solanas).
Maxime