Une petite ville côtière espagnole. Don José, un nouvel officier en faction avec quelques soldats devant une brèche dans l'enceinte de la muraille entourant la cité, refuse obstinément de se laisser corrompre par des contrebandiers. Carmen, une séduisante gitane qui appartient à leur bande, est envoyée auprès de lui avec pour mission de le séduire. Elle parvient à le faire venir à la taverne de Pastia et par de suggestives et lascives danses, éveiller son intérêt et son désir. A la tombée de la nuit, un flirt aguichant distrait l'attention du militaire conquis et permet aux trafiquants de pénétrer discrètement dans la ville, avec leurs précieuses marchandises. Le lendemain, au cours d'un violent esclandre, Don José, ulcéré et profondément possessif, tue un autre soldat un peu trop médisantsur la belle. Son forfait l'oblige à déserter et il prend la fuite avec Carmen pour se réfugier dans la montagne avec la bande de contrebandiers. Croyant la jeune femme définitivement à lui, il devra vite déchanter, car la belle se sent bien plus d'attirances pour le séduisant Escamillo, un fringant toréador qui l'emmène avec lui à Séville. Don José, fou de jalousie et de haine, la rejoint et devant sa froideur et son rejet, la tue et se suicide ensuite sur son cadavre...

>>> Intéressante approche du mythe de Carmen, même si Géraldine Farrar (la plus célèbre cantatrice de l'époque, paradoxalement confinée ici à un rôle muet) ne semble guère "transfigurée" par son personnage légendaire...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)