Dans les années 40, Fugui et sa femme habitent une somptueuse maison et le couple filerait un parfait bonheur si le jeune homme n'était atteint du dévastateur démon du jeu. Ainsi, une nuit, il perd sa maison. Son épouse, enceinte, finit par le quitter, mais revient auprès de lui lorsqu'elle est sûre qu'il ne jouera plus jamais. Ensemble, ils vont tenter de survivre, de s'adapter aux changements politiques et sociaux qui transforment leur pays, mais aussi leur propre existence...
>>> Un étonnant et flamboyant mélodrame chinois, véritable épopée dramatique du malheur familial, tourné avec maestria par un Zhang Yimou littéralement subjugué par son sujet et son actrice principale toujours aussi séduisante...
Bibliographie
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Film Français numéros 2505-2504
- Mensuel du Cinéma numéro 18
- Première numéro 207
- Studio numéros 87-88
- Positif numéro 402
- Cahiers du Cinéma numéros 479/480-481
- Jeune Cinéma numéro 228
- Télérama numéros 2314-HS 1995
- Nouvel Observateur numéro 1540
- L'Express numéro 2237
- Le Point numéro 1130
- Le Monde du 19 mai 1994
- Libération du 18 mai 1994
Critiques (Public)
Une merveille d'émotion.
La fresque sur plusieurs décennies, mêlant destin individuel et soubresauts de l'Histoire, est un sous-genre prolifique du cinéma chinois (peut-on dire que c'est Bertolucci qui l'a inauguré avec Le Dernier Empereur ?). Dans les années 1990, Zhang Yimou est le plus intéressant réalisateur de Chine continentale (*) et "Vivre" un film vraiment réussi : les acteurs sont formidables, les personnages très émouvants... Surtout, le réalisateur relève le défi de nous offrir en même temps une reconstitution instructive des années Mao doublée d'une critique ironique, les deux enfants étant victimes mortelles des deux fameuses erreurs qu'ont été le Grand Bond en avant et la Révolution culturelle. Ce n'était pas si évident ! Zhang Yimou avait été privé de festival de Cannes, mais son film avait obtenu deux beaux prix.
(*) Ce n'est malheureusement plus le cas aujourd'hui...