Première époque :

Dans un petit village du sud de la France, la jeune Hélène Tesserre, à peine sortie de l'adolescence, joue pour quelques enfants de la bourgade un semblant de pièce de théâtre de son invention où elle est bien sûr la seule interprète, pour un jeune public ravi. Pendant ce temps, sa mère, plutôt portée sur la dive bouteille, meurt dans l'incendie de sa masure. Désormais orpheline, elle rejoint la tante Doss à Paris, une insipide et irascible mégère, présidente d'une vague et ridicule association de bonnes oeuvres, qui ridiculise et tyrannise incessamment son époux, le brave oncle Michel. Cinglante, hautaine et dédaigneuse, elle n'a de l'indulgence que pour Jean, son fils unique, un invétéré noceur et un joueur compulsif, toujours endetté, qui passe ses nuits à fêter en compagnie de son copain Girard, un élégant jeune homme qui ne semble pas laisser indifférente la douce Hélène. Machiavélique jusqu'aux bouts des ongles, elle demande à son fils de faire la cour à sa cousine, afin de l'épouser, ayant appris que cette dernière est l'héritière d'une conséquente fortune léguée par un lointain oncle ignoré. Hélène, à contre-coeur finit par accepter... 

Seconde époque :

Une année s'est écoulée. Maintenant Hélène est au courant des vraies raisons (financières) qui ont provoqué les "sentiments" de son époux et refuse désormais de partager la chambre avec son mari. Elle sort souvent dans le "beau monde" que sa fortune lui permet de fréquenter dorénavant, flirte avec l'incontournable Girard et se retrouve bientôt mêlée, contre son gré, à subir un odieux chantage, de la part de ce dernier et d'un sinistre et libidineux Chinois, un certain monsieur Li, propriétaire d'une illicite salle de jeux. Ce n'est qu'à la mort du vil maître-chanteur, qu'elle tuera accidentellement d'un radical coup de pistolet et du décès violent de l'Asiatique, que l'apaisement et la paix pourront croiser enfin son destin...

>>> Un rôle sur mesure pour Nathalie Kovanko, l'actrice principale, qui hors écran est la propre épouse du réalisateur Victor (Vyacheslav) Tourjansky avec lequel elle tournera pas moins de quatorze films. Une oeuvre passionnante et lumineuse dans sa première partie, qui s'étiole un peu (beaucoup) dans son dernier segment traversé par des personnages incertains, dans des situations hasardeuses et confuses, qui s'égarent et piétinent dans une intrigue improbable et grossière. Dommage...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)