LES MONSTRES - 1963

Titre VF LES MONSTRES
Titre VO I monstri
Année de réalisation 1963
Nationalité Italie
Durée 1h52
Genre COMEDIE
Notation 15
Date de sortie en France 27/05/1964
Thème(s)
Boxe (Cinéma italien)
Cerfs-volants (tous pays confondus)
Télévision (Cinéma italien)
Films à sketches (Cinéma italien)
Cinéma italien (ORIGINE)
Football (tous pays confondus)
Prostitution (Cinéma italien)
Cécité (Cinéma italien)
Homosexualité masculine (Cinéma italien)
Milieu du cinéma (Cinéma italien)
Journalisme et presse (Cinéma italien)
Ecrivains (Cinéma italien)
Film dans le film (tous pays confondus)
Représentant(e)s du culte (Cinéma italien)
Journal intime (tous pays confondus)
Réalisateur(s)
RISI Dino
Chef(s) Opérateur(s)
CONTINI Alfio
Musique
TROVAJOLI Armando
Renseignements complémentaires
Scénario : Age et Scarpelli,
Elio Petri, Dino Risi,
Ettore Scola et Ruggero Maccari .....
Montage : Maurizio Lucidi
Distribution : Solaris Distribution

Visa d'exploitation : 28 543

Nota : film italien composé de dix-neuf sketches .....
Acteurs
GASSMAN Vittorio
TOGNAZZI Ugo
MASE Marino
MERCIER Michele
BORGHESE Salvatore
MERLINI Marisa
CASTELLANI Franco
VARGAS Daniele
BREGA Mario
BUZZANCA Lando
DIALINA Rika
KECHLER Carlo
VINCENZI Luciana
MARI Marino
BAGNO Carlo
TOGNAZZI Ricky
MANNELLI Maria
PORTALURI Angela
LAURENTINO Mario
ATTANASIO Ugo
LEROY Francoise
RISPOLI Luisa
PALADINI Riccardo
NINI Nino
PANUNZI Ottavia
MODUGNO Lucia
HERLIN Jacques
YARIA Yacinto
NINI Nino
CARACCIOLO Francesco
CECCHI GORI Mario
Résumé

La bonne éducation : ou comment un père de famille immonde apprend à son jeune fils toutes les combines possibles et imaginables pour truander efficacement son prochain. Cette "excellente" et plutôt particulière éducation aura, dix ans plus tard, de fâcheuses et radicales conséquences...

Le monstre : le pire n'est jamais où on le croit : quand un pauvre criminel est arrêté par deux "monstrueux" policiers...

Comme un père : un jeune homme angoissé s'en vient, vers minuit, chez un de ses "amis", fort désespéré de l'absence de son épouse Luciana qu'il soupçonne d'infidélité. Ce dernier le rassure et promet de parler à la femme qu'il connaît depuis des lustres (et qui est en fait bien au chaud dans le lit du prévenant copain) dès le lendemain matin ...

Rapt : une vieille dame est "kidnappée" pour tenir, sur un tournage, un rôle de figurante des plus "humides" et cela durant moult essais...

Le pauvre soldat : un jeune militaire, se disant profondément "attristé" de la mort violente de sa soeur assassinée, monnaye le journal intime de cette dernière, auprès du responsable d'un journal à sensations...

La vie de chien : au lieu de chercher des antiobiotiques pour son enfant malade, le paternel d'une famille sans ressource, vivant dans une pauvreté absolue, préfère assister à un match de football...

La journée d'un parlementaire : comment un roué député évite de se mouiller dans une fraude manifeste dont il avait été préalablement avisé...

Sur le sable : la formation inattendue d'un couple...

des errements de la justice ou comment le témoin volontaire... : comment, lors d'un procès, un témoin spontané est copieusement discrédité...

10° Les deux orphelins : deux pauvres hères, dont l'un est aveugle, quémande un peu d'aumône. Un quidam médecin propose d'apporter gratuitement ses compétences à celui qui souffre de cécité. Mais son compagnon lui cache la vérité afin de ne pas perdre un si lucratif compagnon...

11° L'embuscade : comment un policier malin et plutôt immoral opère pour accumuler les rentables contraventions...

12° La victime : comment un séducteur rompt avec une maîtresse, sous prétexte que son épouse est enceinte, et qui va finalement rejoindre, hypocrite et décontracté, une autre amante...

13° L'inauguration : un homme annonce à son épouse l'achat d'une voiture qu'il "inaugure" avec une bienvenue prostituée...

14° La muse : des vraies raisons de primer un écrivaillon...

15° On oublie vite : un couple dans une salle de cinéma assiste à une séquence particulièrement dramatique : des civils se font fusiller face à un mur par des Allemands sans pitié. Le mari, entre deux bouffées de cigarette trouve que le mur, recouvert de tuiles, conviendrait bien à leur maison...

16° La rue est à tout le monde : un piéton, traversant sur un passage clouté, insulte, véhément et outré, les conducteurs qui peinent à s'arrêter. Quand il prendra le volant, son comportement sera pire encore...

17° L'opium du peuple : Comment la télévision et ses opportuns programmes vespéraux permet tous les débordements amoureux...

18° Le testament de Saint François : un homme fignole son aspect esthétique, via le service de maquillage de la télévision où il doit incessamment apparaître lors d'une émission. En fait, il s'agit d'un prêtre qui prêche sur l'humilité, la simplicité et la vanité, bien en désaccord avec ses religieux préceptes...

19° Le noble art : médiocres magouilles pour faire revenir un ancien boxeur sur le ring et toucher l'argent de sa défaite...

>>> Film grinçant et férocement méchant qui dénonce en petites touches au vitriol, l'hypocrisie et la bêtise de nos quotidiens concitoyens...


Bibliographie
- Saison Cinématographique 1965
- Cahiers du Cinéma numéro 157
- Cinéma numéro 89
- Fiche de Monsieur Cinéma
- La Revue du Cinéma numéro 368bis
- Cinématographe numéro 91
- Positif numéros 60, 66, 142 et 476

Critiques (Public)
Voilà le genre de comédies que l’on aurait envie de revoir, sitôt une première vision bouclée. Un peu comme a pu le faire plus récemment, "Oss 117" - toutes proportions gardées bien sûr. Car ici, l’on berce carrément dans le chef-d’œuvre de la comédie - à l’italienne-, il serait bon de le rappeler. "Les Monstres" est un ainsi un film de deux heures peuplée par dix-neuf sketches, qui pour la plupart, réunissent un célèbre duo d’acteurs italiens, Ugo Tognazzi (très différent que dans la multidiffusée "Cage aux folles"), et Vittorio Gassman ("Le Fanfaron", autre comédie notoire de Dino Risi). Et effectivement, comme le titre le présage, les personnages sont tout simplement odieux... mais tellement réels. Un réalisme qui vous glacerait le sang ! Les pires péchés capitaux de l’homme sont regroupés ici. Et cela fait mouche, qu’ils agissent par égoïsme, vanité, corruption, superficialité ou par avidité. En termes de méchanceté - et de drôlerie, car nous sommes tout de même là pour ça ! -, seul le personnage de Louis de Funès serait à même de rivaliser avec ces Monstres, qui connurent d’ailleurs une suite, quinze ans plus tard ("Les nouveaux monstres"). "Les Monstres", c’était au temps où le cinéma transalpin baignait dans la plus belle période de son histoire, avec des idées et un humour génialissimes – un comique de situation, qui n’éxiste quasiment plus de nos jours. Basée sur les plus basses valeurs humaines donc, ce film datant déjà de plus de quarante ans reste évidemment indémodable, et c’est justement là toute sa force ! A signaler la présence dans un sketch, d’une hégérie française de l’époque, Michèle Mercier, alors à l’aube de sa période Angélique...(David Hainaut)