9 avril 1940. En très peu de temps, la Norvège vient d'être emportée par la déferlante des forces allemandes, irrésistibles et conquérantes. Le capitaine Thor Espedal, qui est depuis un mois seulement à la retraite de l'armée, décide de se réengager immédiatement pour défendre la mère-patrie, malgré les fortes réticences de son épouse Anna. Spécialiste en explosifs, ayant coulé quelques bateaux pirates au large des côtes nigériennes, notre sagace bonhomme est affecté à un groupe de saboteurs qui ont pour mission de faire sauter un pont stratégique. Face à la terrible désorganisation générale et devant un lancinant état d'esprit défaitiste de presque l'ensemble de l'état-major norvégien, qui prône une reddition sans conditions, afin d'éviter un possible carnage, Espedal et un capitaine décident de ne pas se rendre et de mener la résistance. Cela commence par quelques vols d'armes et de munitions, dans des dépôts, puis une fuite éperdue dans les montagnes, alors même que le général Brekke vient de se rendre, avec trois mille hommes, aux envahisseurs teutons. Et c'est depuis une vaste ferme à l'abandon, avec sa petite troupe composée d'éléments fort disparates qu'Espedal projette une attaque contre une colonne allemande...

>>> Sujet maintes fois abordé dans la filmographie scandinave et plus spécifiquement norvégienne, (les affres de la Seconde Guerre Mondiale dans un petit pays nordique balayé par la terrible bourrasque nazie) Hans Petter Moland nous propose cette fois-ci d'illustrer une figure emblématique de la résistance, incarnée avec fougue et brio par le vétéran Espen Skjonberg, un des grands acteurs de sa génération, dans une oeuvre somme toute bienvenue, malgré le classicisme sans surprise de sa réalisation...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)