LA MEGERE APPRIVOISEE - 1967

Titre VF LA MEGERE APPRIVOISEE
Titre VO The taming of the shrew
Autres titre VO La bisbetica domata
Année de réalisation 1967
Nationalité Etats-Unis / Italie
Durée 2h02
Genre COMEDIE
Notation
Date de sortie en France 29/09/1967
Thème(s)
Shakespeare (William)
Réalisateur(s)
ZEFFIRELLI Franco
Chef(s) Opérateur(s)
MORRIS Oswald TRASATTI Luciano
Musique
ROTA Nino
Renseignements complémentaires
Scénario : Paul Dehn,
Suso Cecchi D'Amico
et Franco Zeffirelli .....
d'après la pièce de William Shakespeare
Produit par Elizabeth Taylor,
Richard Burton et Franco Zeffirelli .....

Visa d'exploitation : 33 596
Acteurs
TAYLOR Elizabeth
BURTON Richard
CUSACK Cyril
HORDERN Michael
YORK Michael
PYNE Natasha
WEBB Alan
LYNCH Alfred
SPINETTI Victor
DOBTCHEFF Vernon
HOLDER Roy
COBELLI Giancarlo
MAGNI Gianni
BONUCCI Alberto
CAPOLICCHIO Lino
ANTONELLI Roberto
DIGNAM Mark
GARDNER Anthony
PARRY Ken
VALORI Bice
PERNA Tina
PISACANE Carlo
VUKOTIC Milena
BIANCHINI Alfredo
MACCHI Valentino
Résumé

A Padoue au 16e siècle, Petruchio entreprend la conquête de la belle et irascible Katharina, une femme à la dot faramineuse, dont le caractère a fait, jusqu'à présent, fuir tous les prétendants .....

Bibliographie
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Télérama numéro 926
- Dossier Art et Essai numéro 30
- Image et Son numéro 211
- Cinéma 1968 numéro 122
Critiques (Public)
Ton seigneur est ton maître, il te protège, tu lui doit soumission et amour." Pour en arriver à cette conclusion, le challenge a de l’envergure, il s’agit de faire d’un chat sauvage, un gentil chaton. Pettrucio ratissé peut se remplumer en gagnant un pari insensé, parvenir à séduire Katarina, fille aînée célibataire, désolant père et soeur cadette, terrorisés par cette tempête permanente, désertée par les prétendants. L’affaire n’est pas simple, Katarina est une furie écumante, violente, sauvage, rasant les salons, réduisant au rang de cure-dent, chandeliers, chevalets, tables et chaises dans des colères homériques, martyrisant tentures, portes et fenêtres. La lutte est acharnée, tous les coups sont permis. La bataille fait rage, la proie soumise à une chasse intensive comprime les assauts puis se pâme discrètement, sous les flatteries et les acrobaties d’un combattant motivé. Abasourdie par la ténacité d’un galant aussi endurant, l’ignoble mégère s’épuise lentement en défensive. Les vingt mille couronnes en jeu font de Pettrucio un conquérant inépuisable. La belle grisée par ces paroles inespérées baisse la garde, s’émeut devant tant de combativité et de détermination, envers un profil aussi peu engageant. Commence alors un long chemin menant vers un nouveau monde, la transformation est fulgurante, une péronnelle se mue en femme d’intérieur, découvrant la fonction du plumeau en s’intégrant à un processus ménager à la tenue d'une maison et aux procédures indépendantes d’un seigneur et maître. Certains verront dans "La mégère apprivoisée" les disputes du couple Taylor/ Burton transposées à Padoue dans des décors grandioses offrant à ses deux tornades une querelle perpétuelle dans la féerie d’une époque. Le contenu est drôle, chatoyant, sympathiquement épicurien, Shakespeare à l’avantage de ne laisser personne en l’absence de paroles. La tigresse conquise par le discours amoureux s’abandonne à une féminité découverte. Pettrucio revenant de chasse saoul, mal fagoté, acclamé par une foule en liesse, le jour de son mariage est un moment divin à déguster presque en boucle. Un nouveau sourire embellit une soumise convertie, consciente qu’il est préférable de s’accoutumer à la servitude plutôt qu’a une solitude briseuse de mobiliers, inadaptée à ce temps uniquement offert à la tenue d’une demeure et d’une progéniture que seule la femme peut assumer par son intégration. JIPI