Scénario et adaptation : Jean-Luc Godard
d'après le roman éponyme d'Alberto Moravia .....
Cadrage : Alain Levent
Assistant-réalisateur : Charles Bitsch
Distribution : Ciné Classic
Camille Javal, la séduisante femme d'un scénariste à la mode qui travaille avec le metteur en scène Fritz Lang sur une adaptation libre de "l'Odyssée" d'Homère, dans les alentours de la capitale transalpine, s'entiche du producteur qui finance la réalisation...
>>> Réflexions sur le cinéma, l'art, le couple, l'amour, menée avec une maîtrise et un talent indéniables. Le metteur en scene évite pour une fois les écueils fascinants d'un intellectualisme élitiste et planant dans lequel il plongera avec opiniâtreté et délectation, quelques années plus tard. C'est l'un des quelques rares films de Jean-Luc Godard qui mérite une réelle estime et un solide respect...
Bibliographie
- Télérama numéros 705 et 729
- Cinéma 64 numéros 83 et 86
- Image et Son numéro 172
- Télé-Ciné numéro 115
- Contreplongée
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Fiche IDHEC dans Films et Documents numéro 216
- Cahiers du Cinéma numéros 146-153-329-HS 1994
- Revue du Cinéma numéro 469
- Studio numéro 46
- Avant-Scène numéro 412
- Saison Cinématographique 1964
Critiques (Public)
"Le cinéma, disait Bazin, substitue à notre regard un monde qui s'accorde à nos désirs. "Le mépris" est l'histoire de ce monde" ainsi, en un exergue magistral, Godard clôt-il le générique d'ouverture du film, qui est... parlé et non pas surimprimé comme c'est le cas traditionnellement. Ainsi, dès le départ, "Le mépris" est un film pas comme les autres. Et il s'avèrera au fil de "l'histoire" (ou foisonnent les plans-séquences) que le film n'est plus du monde des hommes mais flirte avec les dieux.  (ELIE ELIE)
Tu es une femme moi un pantin. Oui je voudrais danser avec toi. Il n 'y aura jamais de cas de malheur avec moi. Nos amours seront célèbres. Toi ravissante idiote, moi guerrier au repos. Mais hélas tu est une pétroleuse et Mépris tu as.  PERRIERE
Esthétiquement, le plus beau film de Godard, mais Georges Delerue (encore lui) transcende le film.
Le scénario est enrichi par les allusions à l'antiquité grecque.
Le sommet de la Nouvelle Vague. Un sommet de suffisance, de frime, de mépris donc. Il n'est jamais bon qu'un film se fasse dans le simple but de faire un film, d'étaler sa culture et surtout - entre les lignes - de cracher à la gueule de ceux qui ne font pas la même chose. Godard est un type éminemment antipathique et ses films sont à son image. Vite un film "à la papa" !