UNE FEMME EN AFRIQUE - 1985

Titre VF UNE FEMME EN AFRIQUE
Titre VO
Autres titres VF Empty quarter
Année de réalisation 1985
Nationalité France
Durée 1h27
Genre COMEDIE DRAMATIQUE
Notation 15
Date de sortie en France 16/11/1985
Thème(s)
Déserts (Cinéma français)
Masturbation (tous pays confondus)
Hôtels (Cinéma français)
Prostitution (Cinéma français)
Trains et gares (Cinéma français)
Venise (Lieux géographiques)
Bateaux de croisière (Cinéma français)
Réalisateur(s)
DEPARDON Raymond
Chef(s) Opérateur(s)
DEPARDON Raymond
Musique
Renseignements complémentaires
Scénario : Jean-Paul Andrieu,
Raymond Depardon et Sophie Ristelhueber .....
Textes : Raymond Depardon
en collaboration avec François Weyergans .....
Voix : Raymond Depardon
Distribution : Pari-Films

Visa d'exploitation : 68 032
Acteurs
PRENANT Françoise
DEPARDON Raymond
Résumé

Djibouti, en décembre, au bord de la Mer Rouge. Un homme, qui exerce le métier de reporter-photographe, rencontre dans le hall de son hôtel une femme qui venait voir si elle avait du courrier. Elle attendait une lettre de quelqu'un qui devait la rejoindre et semble souffrir de quelques embarras financiers. Il lui fait l'amicale proposition de partager sa chambre. Les jours passent. Progressivement il tombe amoureux d'elle, sans qu'elle sans rende compte ou manifeste un quelconque signe de connivence. Par crainte constante qu'un autre homme vienne et lui ravisse ces quelques moments de (faux) bonheur, nimbé d'un fol espoir et de gauches tentatives de vaine séduction, il lui propose une virée dans le pays et même plus loin. En train, en avion, en bateau sur le Nil, avec toujours cette crainte lancinante qu'elle s'en aille, l'homme l'emmène jusqu'en Alexandrie. Elle finit par se donner à lui. Ce sera le début d'un progressif éloignement...

>>> Documentaire affectif ou poésie visuelle ? Cet étonnant film littéraire, sorti discrètement en salles mi-novembre 1985, nous propose, sans fracas ni pathos inutiles, avec un esthétisme raffiné, un peu suranné et quelques rêveries visuelles, une émouvante et passagère histoire d'amour (et de déconvenue sentimentale), qui peut se résumer dans cette lapidaire remarque un peu désabusée du personnage principal :
"A quoi çà sert d'aimer quelqu'un ? Ca sert à être heureux et malheureux"...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)

Bibliographie
- Saison Cinématographique 1986
- Cinéma numéros 318, 325 et 332
- Télérama numéro 1866
- Positif numéros 293/294 et 298
- La Revue du Cinéma numéros 407 et 409
- Cahiers du Cinéma numéro 377
- Cinématographe numéros 111 et 126

Critiques (Public)
15/20 : "L'Empty Quarter" : c'est ce grand désert aride au sud de l'Arabie Saoudite (pas de pluie, pas de sources, températures avoisinant les 45 degrés...) où, en décembre (période choisie par le cinéaste en 1985), le thermomètre descendrait parfois à 15 degrés. Un endroit mythique où emporter en jeep une jeune fille invitée à partager une chambre d'hôtel, au prix d'une libido exacerbée : qu'elle "craque" enfin. Ne plus jamais s'ennuyer sans référence à l'autre, être rassuré par la possession physique. Quelles que soient les répercussions, au moins voyager à deux et non plus tout seul. On sent bien l'expérience du photographe de presse, reporter dans le monde entier, qui s'est forgé une obsession à partir de chimères et sait qu'il va la digérer par le biais du cinéma. J'ai souffert de la superposition des dialogues, cette voix-off mâle sur le débit féminin, fort heureusement le dvd permet de revenir en arrière pour tout capter, y compris ces magnifiques plans sous la lumière rougeoyante ou dans la pénombre. Ai été un peu heurtée par la violence du monologue mâle, au plus près de ses pulsions. mais tout autant par la riposte de la belle, elle y va fort... Il reste une part d'insolite, le cinéaste et sa monteuse (Franssou Prenant), fervents globe-trotters dans la vie, créent quelques énigmes, comprend qui peut. Mais j'ai bien voyagé, les images (cette lumière !), les atmosphères africaines diverses, et ce besoin d'amour de chacun doublé de la terreur de dépendre, tout ce travail d'orfèvre de la caméra, rachètent LE GRAND ABSENT sur l'écran, en tous cas pour la femme que je suis et qui aime également se rincer l'oeil et le coeur au cinéma : un personnage masculin INCARNE... L.Ventriloque