La paix du monde est à nouveau menacée par le dangereux Chiffre, génie du crime qui veut liquider tous les hommes dont la taille dépasse les 1m60 et rendre toutes les femmes à l'image de Miss Univers. Les quatre grandes puissances mondiales décident, devant la catastrophe qui se prépare, de faire reprendre du service à James Bond, tranquille retraité dans son confortable manoir écossais...
>>> Enorme pastiche du film d'espionnage, une oeuvre totalement dingue et farfelue ponctuée à travers ses gags, de multiples références cinématographiques. Un délire visuel et sonore auquel, pour notre part, on n'adhère pas...
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Comment Huston a t-il pu se fourvoyer dans un pareil navet ? Soit disant humour britannique de David Niven qui est en fait du cabotinage insupportable. Ce film est une pantalonnade qui n'aurait jamais du voir le jour. Comment a t’on pu balancer autant d'argent dans un pareil nanar ? "La lettre du Kremlin" était aussi un film de Huston .... Alors ? En fait "Casino royale" est un pétard mouillé. BLOFELD
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Au cinéma, il faut toujours que tout mythe qui se respecte ait sa parodie, et quelle parodie: une pléiade de stars (et de réalisateurs !) s'y sont engouffrés. Le résultat est un film de plus de deux heures; énorme farce lourde comme une charge de panzers et tentant vainement bien souvent de retrouver un humour british comme sait le distiller David Niven .... L'ampleur des moyens est à la hauteur de l'ambition de départ, et voir toutes ces stars se commettre dans de telles situations finit par provoquer le fou rire. Le caractère délicieusement démodé de la musique et le cote kitsch des décors et costumes ajoutent à cette pochade absurde une démesure supplémentaire.
JEROME NICOD
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Un peu moins de quarante ans avant le 21è James Bond, ‘Casino Royale’ fut d’abord une parodie de films d’espionnage, genre très en vogue alors. Doté d’un casting riche et séduisant, cette sorte de ‘Austin Powers’ des sixties (la vulgarité en moins), rassemblait ainsi les héros de la Panthère Rose, Peter Sellers et David Niven, les respectables Woody Allen et Orson Welles, et le couple de stars du moment, Ursula Andress et Jean-Paul Belmondo (l’acteur français, ayant toujours refusé une carrière hollywoodienne, n’apparaissant toutefois que furtivement). Mieux, jusqu’aux plus petits rôles, les grands noms du cinéma apparaissent (épinglons encore William Holden, Jacqueline Bisset, Georges Craft, Déborah Kerr…). Un défilé certes attractif, mais au bout du compte, le résultat des …cinq réalisateurs semble mitigé. Multiples longueurs, scènes trop artisanales, image imparfaite, les deux heures du film pourront paraître insurmontables pour l’exigeant public actuel. Néanmoins, les puristes devraient apprécier l’esprit et l’humour très british, et se régaler devant cette jolie synthèse du vedettariat cinéphilique, fruit d’une époque assez magique finalement…(David Hainaut)
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Cette désopilante comédie écrite par Woody Allen, parcourue de fond en comble par l’agréable musique festive d’Herb Alpert, se charge dans un casting de rêve, d’effectuer une refonte complète du célèbre agent 007, montré dans cet opus comme un retraité maniéré, reclus, moqueur et bégayant, rapatrié manu militari dans le monde de l’action.
Ce territoire de doux dingues s’avère succulent, sans éviter toutefois le risque d’une lassitude devant ces numéros d’acteurs, thématiques ratissant large dans une avalanche de scènes aussi cocasses qu’irrésistibles d’incrédibilités se moquant de manière burlesque d’un concept original, ne manquant pas lui non plus de situations hilarantes, irréalisables en temps réel.
Inutile de tenter de découvrir un ensemble cohérent dans cette suite de situations flirtant avec le concept du film à sketch. Chaque scène de cet opus lunaire dévoile un chapelet de comédiens débridés se lâchant allègrement dans une histoire dont l’homogénéité se trouve uniquement dans un délire permanent.
Deborah Kerr, acceptant de se ridiculiser dans un rôle à contre emploi, est succulente de drôlerie.
"Casino royale" territoire loufoque et décalé abreuve nos esprits d’un monde parallèle condamné au grand écran pour exprimer le contenu caché de nos pudeurs répétitives, nous empêchant de sortir de nous-mêmes.
JIPI
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