Holly Golightly, jeune femme excentrique, habite un appartement d'un quartier chic de New York où elle organise moult soirées bruyantes au grand dam de son voisin, un asiatique quasi demeuré. Paul Varjak, un écrivain sans le sou, mais protégé par une riche maîtresse, emménage bientôt dans son immeuble et ne tarde pas à succomber au charme subtil et farfelu de la demoiselle. Mais cette dernière rêve des diamants qu'elle admire régulièrement aux rayons du célèbre magasin Tiffany's et jette donc son dévolu sur un important homme d'affaires d'origine brésilienne...
>>> Une des plus attachantes réussites du grand Blake Edwards !
Bibliographie
- Présence du Cinéma numéros 11 et 13
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Cinéma numéros 64 et 244
- Positif numéros 45, 321 et 322
- Cinématographe numéro 46
- Studio numéro 77
- Saison Cinématographique 1962
Critiques (Public)
Une déception signée Blake Edwards que l'on retrouve dans une excellente scène de "party". Sinon c'est longuet et très vaudeville à l'américaine. Mais bon, il y a Audrey Hepburn.  AXEL.
"Breakfast at Tiffany's" remarquable comédie douce amère aux accents felliniens draine irrévocablement par les attributs contenues dans une sphère thématique, toutes les excentricités d'une faune luxueuse, protégée, immature, égrenant lourdement superficialités et débordements.
Dans cette prison dorée, les prénoms se confondent, le whisky coule à flots, les chapeaux s'enflamment dans l'indifférence générale.
Les placards abritent une luxure débridée, pendant qu'un troupeau carbonisé par l'alcool, roule sous les tables après minuit.
Quelques larmes de lucidité annonçant une construction mature encore lointaine se manifestent enfin sur un quai de gare.
Un visage privé de sens profond passe lentement de l'ébriété à la perception.
Une thérapie permettant à deux paumés de refaire surface par une attirance dans un premier temps imposée par l'un subit par l'autre, dont la finalité est un retour fracassant vers les sentiments.
"Breakfast at Tiffany's" est un opus extrêmement attachant, drôle, cynique, provoquant.
Une fable magnifique sur la liberté d'user de soi dans divers compartiments dont certains ne sont pas les bons.
Pour s'en apercevoir, il faut être deux, se parler, apprendre à se connaître, retrouver ses vraies valeurs grâce à quelques confidences et boire le champagne d'un challenge réussi dans un bonheur durable, conquis lors d'une scène finale ou l'ont est enfin soi-même.
JIPI