Geneviève Emery, la fille d'une prospère commerçante de Cherbourg, s'éprend d'un jeune mécanicien appelé à faire incessamment son service militaire en Algérie. Après le départ sous les drapeaux du prétendant, la demoiselle se trouve enceinte et sa mère propose de la marier à un séduisant diamantaire. Sans nouvelle de l'homme qu'elle aime, elle finira par accepter cet hyménée de raison...
>>> La première comédie musicale chantée dans sa continuité. Le film connut à l'époque un énorme succès, largement mérité. De la musique aux décors, tout ici est somptueusement réussi. Bien sûr, on peut rester parfaitement hermétique à tout cela...
Bibliographie
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Télérama numéros 721, 738 et 848
- Cinéma 64 numéros 83 et 85
- Image et Son numéro 174
- Films et Documents numéro 199
- Cahiers du Cinéma numéro 155
- Fiche Vox numéro 47
- Télé-Ciné numéro 115
- Saison Cinématographique 1964
- Revue du Cinéma numéro 206
- Cahiers du Cinéma HS 1994
- Télérama numéros 2235 et 2257
- L'Express cahiers 27/1994
Critiques (Public)
Ils sont bien émouvants ces parapluies de Cherbourg répartissant leurs décibels mélodieux dans des intérieurs aux couleurs surprenantes par leurs différentes associations dont la complémentarité s’avère parfois douteuse.
La soporifique scène finale des retrouvailles, où l’on a pratiquement plus rien à se dire est l’exemple parfait de la pire et de la plus sécurisante des conclusions.
Certes on se construit avec d’autres personnes, mais les visages n'ayant plus de fraicheur juvénile sont devenus fades et impersonnels.
Deux jeunes oisillons originellement promis l'un pour l'autre se séparent sans une allusion sur leur amour perdu remplacé par leurs nouveaux acquis n'étant plus qu'un recadrage fait de fourrures et de patrimoines.
Un traitement réaliste sur une époque dénonçant une domination matriarcale intolérante ne voguant plus que sur les flots de son conformisme ainsi qu’une nation implosant par ses contraintes l'avenir de nombreux jeunes couples séparés momentanément n'ayant pas la patience de s'attendre.
La vision réaliste d'un territoire de plomb autant que ces papiers peints et ces meubles étouffants et lourdauds dont l’essence n’est qu'une agression permanente assénée à une génération montante pleine de vie devant endurer l'environnement austère et le règlement incontournable d'un pays fragilisant par certaines de ses obligations temporelles l'avenir sentimental de ses enfants.
JIPI