Georgetown, paisible quartier résidentiel de la capitale fédérale. C'est lorsque sa fille âgée de douze ans, prénommée Regan, commence à ressentir agitations et perturbations dans son sommeil, que l'attentionnée Chris Mac Neil, actrice de télévision et mère de famille, devant une sensible aggravation de son état et de son comportement décide d'aviser le corps médical. D'étranges phénomènes déconcertants se manifestent de plus en plus fréquemment, ponctués de brutales violences, d'obscénités verbales et d'incompréhensibles altérations physiques qui font diagnostiquer une possible atteinte d'un lobe cervical qu'un scanner approprié ne décèle nullement. Sans réelle explication, les médecins impuissants conseillent de se tourner en dernier recours, vers la religion et l'Eglise avec son lourd cérémonial d'exorcisme. Deux prêtres vont être sollicités pour tenter de sauver la jeune fille d'une probable possession maléfique : le père Karras, expert en psychologie et le père Merrin, spécialiste en archéologie, de retour d'obscures fouilles dans le nord de l'Irak...
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Saison Cinématographique 1975
- Revue du Cinéma numéro 290
- Positif numéros 161-164-165
- Cahiers du Cinéma numéro 253
- Téléciné numéro 193
Critiques (Public)
Ce qui explique le succès d'un film comme L'EXORCISTE, au-delà des effets spéciaux et de la terreur au premier degré, est me semble-t-il le fait que les gens s'identifient parfaitement à l'adorable petite fille soudain possédée. Tout le monde a peur de ses propres réactions dans une situation incontrôlée. Que dit-on lorsqu'on délire en pleine fièvre ? Que fait-on lorsqu'on est ivre ou sous l'influence de quelque produit ? Quels secrets libère-t-on alors inconsidérément ? Et qu'en garderont les autres, qui auront vu le spectacle ? (ELIE ELIE)
Au moment de la rédaction de ses lignes, l'opus affiche fièrement ses quarante ans d'existence.
Dominé par quelques astuces terrifiantes et un maquillage conséquent, l'ensemble reste princier ceci malgré quelques déceptions bénignes suite à une technologie de l'image sans cesse galopante.
Les effets volontairement soudains restent saisissants dans un plage d'existence lente et progressive mise en lumière par un prologue étonnant et prophétique.
Tout arrive habilement en son temps sans se presser dans un éclat fulgurant et orgasmique gommant les quelques minutes d'un labeur semblant par instants lentement s'assoupir.
Quelques somnolences largement pardonnées suite à une apothéose finale grandiose aux portes de l'apoplexie.
Une œuvre de référence ayant certainement l'éternité pour
s'auto-satisfaire de sa valeur.
JIPI