L'OBSEDE EN PLEIN JOUR - 1966

Titre VF L'OBSEDE EN PLEIN JOUR
Titre VO Hakuchu no torima
Autres titres VF VIOLENCE EN PLEIN JOUR
Année de réalisation 1966
Nationalité Japon
Durée 1h39
Genre DRAME
Notation 16
Date de sortie en France
Thème(s)
Vomissements (tous pays confondus)
Milieu scolaire (Cinéma japonais)
Elections
Suicide (Cinéma japonais)
Trains et gares (Cinéma japonais)
Cinéma japonais (ORIGINE)
Réalisateur(s)
OSHIMA Nagisa
Chef(s) Opérateur(s)
TAKADA Akira
Musique
HAYASHI Hikaru
Renseignements complémentaires
Scénario : Tsutomu Tamura
d'après l'oeuvre de Taijun Takeda
Produit par Masayuki Nakajima

Distribution DVD : Carlotta Films
Acteurs
KAWAGUCHI Saeda
KOYAMA Akiko
SATO Kei
TOURA Rokko
KOMATSU Hosei
KISHI Teruko
KAWAGUCHI Hideko
TONOYAMA Taiji
YANO Sen
KANZE Hideo
WATANABE Fumio
TAKAHARA Ryoko
KAYASHIMA Narumi
Résumé

L'énigmatique et brutal Eisuke Oyamada s'en revient, après un an d'absence, auprès de Shino Shinozaki, son ancienne maîtresse, qui a trouvé une place de servante dans la région de Kobe. Après une sourde altercation et une vaine tentative de séduction, profondément perturbé, il la ligote et la bâillonne. Puis tue la patronne de la jeune femme, qui avait manifesté malencontreusement sa présence dans la maison. Le malfaiteur, surnommé par les médias, "l'obsédé en plein jour", a déjà sévi aux alentours de Yamaguchi, Hiroshima, Okayama et Hyogo, sans jamais jusqu'à présent, occire sa malheureuse victime. Malgré ce premier meurtre, Shino ne dévoile pas l'identité de l'agresseur aux inspecteurs de police, préférant écrire à l'épouse du meurtrier, Matsuko Kura, une dynamique enseignante, pour lui faire part de l'obscure et tourmentée personnalité de son mari. Un long flashback nous révèle que les principaux protagonistes se connaissaient déjà depuis quelques années, vivant ensemble dans une isolée petite communauté agricole, qui verra ses maigres espoirs de survie et de rentabilité s'évanouir, après une terrible inondation qui fit périr la plupart des quelques poulets et cochons de la ferme. Une monnayée et tortueuse liaison avec un certain Genji, promis à d'intéressantes fonctions électives, se termina fort dramatiquement, lors d'un double suicide du couple, par pendaison, d'où seule Shino en réchappa, dépendue in extrémis par Eisuke qui abusera d'elle, encore inanimée. Retour au présent. Shino tente de convaincre, lors d'un déplacement en train, Matsuko partie en excursion avec quelques élèves pour Osaka, de faciliter aux autorités de police, l'arrestation de son mari. Lorsque ce dernier sera finalement interpellé, incarcéré, puis condamné à mort, les deux femmes décident conjointement de se suicider en absorbant du poison, à l'endroit même de la mort de Genji. Ironie d'un sort facétieux et comble de (mal)chance, à nouveau Shino survit au geste fatal... 

>>> Une oeuvre dense et touffue qui, dans une première approche, peut se révéler confuse et quelque peu hermétique quant aux motivations et aboutissants des personnages, face à des événements dont les complexes interactions se nouent et se dénouent en sourdine et en catimini. Sans cesse contaminée par plusieurs niveaux de lecture et d'appréhension, avec de constants télescopages entre une douloureuse dramaturgie du passé et une lancinante sordidité du présent, cette étonnante réalisation, émiettée en plus de deux mille plans, riche d'une rigoureuse et permanente expérimentation d'un metteur en scène en parfaite aisance idéologique et maturité créatrice, se manifeste comme un brûlant épiphénomène d'une société nipponne en pleine implosion, marquant un tournant décisif dans la turbulente et radicale filmographie d'un Nagisa Oshima décidément inspiré...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)

Bibliographie
Critiques (Public)