Musée des Beaux-Arts à Lyon. Irène Guarri revoit dans une galerie déserte son ancien amant, André Dubail, brillant avocat, qui lui demande de quitter son vieux mari, un être brutal, sournois et maladivement jaloux qui, à son insu, la fait suivre, certains après-midis, par un matois détective privé. Lors d'un énième dîner mondain, sans cesse sous la sollicitude amoureuse du jeune Pierre Lasalle, brillant étudiant âgé de dix-huit ans, fils d'un banquier notoire, elle revoit par hasard Dubail qui lui annonce quitter définitivement la région pour aller vivre à Paris. C'est durant une autre mondanité familière, une partie de tennis chez les Lasalle, qu'elle promet au garçon, un peu lassée de tant de prévenances, une photo d'elle. Le soir même, alors que son mari est allé rejoindre son banquier, Pierre vient la voir pour récupérer son fameux cliché et lui dérobe un chaste baiser d'adieu. Hélas, son époux, revenu sur ses pas, à cause d'un malaise cardiaque, surprend l'instantané affectueux et dans son interprétation délirante, tente de tuer l'innocent jeune homme. C'est Irène qui, pour empêcher ce crime inévitable, tire sur son mari et le tue accidentellement. Après un récit plein de contradictions, elle sera finalement arrêtée par la police, en attendant un procès public.

>>> Dernier film muet produit par les célèbres studios léonins de la Métro Goldwyn Mayer, pour un scénario des plus classiques, frisant quelquefois le mélodrame, qui nous permet de revoir, outre l'incommensurable Divine, mais aussi un excellent acteur de second rôle, Anders Randolf à la prolifique carrière, dotée d'une filmographie de plus d'une centaine d'interprétations diverses et variées...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)