LE TROISIEME - 1971

Titre VF LE TROISIEME
Titre VO Der Dritte
Année de réalisation 1971
Nationalité Allemagne de l'Est
Durée 1h39
Genre COMEDIE
Notation
Date de sortie en France
Thème(s)
Cinéma est-allemand (ORIGINE)
Réalisateur(s)
GÜNTHER Egon
Chef(s) Opérateur(s)
GUSKO Erich
Musique
SASSE Karl-Ernst
Renseignements complémentaires
Scénario : Günther Rucker
et Egon Günther .....
d'après un récit d'Eberhard Panitz

Nota :

- Prix de la Meilleure Actrice à Jutta Hoffmann, Festival de Venise 1972
Acteurs
HOFFMANN Jutta
MUELLER-STAHL Armin
DITTUS Barbara
LUDWIG Rolf
KÖHNCKE Peter
PELIKOWSKY Erika
SCHORN Christine
SCHWARZ Jaecki
DELMARE Fred
MANCHEN Klaus
LENDRICH Walter
KOMMERELL Ruth
BEYERTT Christoph
FELDNER Hans
FIEDLER Klaus
FLÖSSEL Hans
FREUDENBERGER Hannelore
FRIESE Hildegard
HEMPEL Rita
JOCHMANN Gudrun
KEUNE Victor
LUBOSCH Ute
MECHSNER Armin
MESSNER Dorothea
MOLTER Matthias
NEEF Silvia
PAMPEL Wolfgang
SCHRADE Willi
STECHER Hans-Edgar
TEWS Klaus-Jürgen
WITTE Detlef
Résumé
Margit, mathématicienne de trente-cinq ans, mère de deux mômes, va tenter une troisième fois de se lier avec un homme.
Bibliographie
Critiques (Public)
16/20 : Une scène mémorable pour retrouver sans peine ce film dans les production de la DEFA (société de production est-allemande de 1946 à la Chute du Mur en 1989) : l'intrusion prolongée d'un livreur pendant une scène d'intimité avec leçon d'anglais télévisée : il faut voir l'oeil goguenard de l'homme sur l'amant se rajustant, pendant l'attente du bon de livraison signé par la dame, vraisemblablement partie se faire un brin de toilette. Pour le reste, c'est l'éternelle difficulté, en RDA comme ailleurs, d'allier éducation rigide et prise de risque quant au choix d'un partenaire, c'est vu du côté féminin. Coupe de cheveux modernes, jupes raccourcies, on sent la déferlante de l'ouest, les frémissements du féminisme, mode et musique, seuls débordements tolérés par le régime (l'actrice principale, réservée dans l'ensemble, se déchaîne à l'écoute de jazz, à en être méconnaissable). Entrée en matière chaotique, du genre "puzzle", mais ça s'arrange en chemin... Dommage que la bande-son, surtout l'orgue, vrille les tympans, car il y a des scènes émouvantes autant que caustiques, les missions obligatoires pour les étudiants, heureusement variables en qualité... Une relative décontraction du monde professionnel (petit travail de spécialiste d'un certain niveau, du genre ennuyeux mais régulier). L'extrait filmé pendant le dîner devant la télé résume le frisson de tout engagement amoureux à son départ. Le verre d'eau, symbolisant "la soif de vie" rattrape très habilement le décès maternel. Forte similitude avec l'Occident de cette époque-là, en tous cas au plan des aspirations affectives. J'ai bien aimé les ombres dorées de la pellicule, cet hommage aux herbes, à la nature rappelant les cycles immuables... La jeune Jutta Hoffmann, avec ses paupières slaves ne peut vivre sans homme, elle va chasser discrètement pour s'en pourvoir... Vu l'absence de dialogue dont elle a dû s'accommoder jusque-là, son réalisme la fait recourir à la tradition pour séduire ce fameux "troisième", qu'elle annonce à ses deux grandes filles avec une modernité qui surprend ! L.Ventriloque