LES AILES DU DESIR - 1987

Titre VF LES AILES DU DESIR
Titre VO Der Himmel über Berlin
Année de réalisation 1987
Nationalité Allemagne
Durée 2h07
Genre FICTION
Notation 16
Date de sortie en France 16/09/1987
Thème(s)
Mur de Berlin (tous pays confondus)
Cinéma allemand (ORIGINE)
Allégories
Anges
Cirque (Cinéma allemand) (est et ouest)
Trapézistes
Journal intime (tous pays confondus)
Réalisateur(s)
WENDERS Wim
Chef(s) Opérateur(s)
ALEKAN Henri
Musique
KNIEPER Jürgen
Renseignements complémentaires
Scénario : Wim Wenders
et Peter Handke .....
Assistant à la mise en scène : Claire Denis
Distribution : Argos / Pari Films

Visa d'exploitation : 62 875

Nota :

- Film dédié à Tarkovski, Ozu et Truffaut .....

- Prix de la mise en scène, Cannes 1987 .....
Acteurs
GANZ Bruno
DOMMARTIN Solveig
SANDER Otto
BOIS Curt
FALK Peter
FLAMAND Didier
WILMS Elmar
STIER Hans Martin
BARRISH Jerry
MANOWSKI Beatrice
CAVE Nick
ORTEGA Chick
WERNER Peter (2)
RACHMAN Sigurd
KOVACS Lajos
ROSAZ Bruno
PETITGAND Laurent
VIERKOETTER Susanne
KUHNLE Otto
BUSCH Paul
BUSCH Karin
MOESSINGER Irene
FRANKY (2)
HARDER Teresa
HENKE Rolf
NASIMCOVA Daniela
KIRBY Scott
EISENSCHITZ Bernard
GLEMIN Franck
PATTERSON-POLLOCK Jeanette
GODFREY Kevin
BARTELS Christian
CROME David
FUERSTENWERTH Kaethe
SCHÖNROCK Werner
RAMIEN Bernd
RABAU Erika
ITSCHERENSKI Blagoj
MERAL Sultan
PICOT Olivier
SCHUPKE Erich
GLISCINSKY Jochen
HAFNER Margarete
HABERLAND Margitta
HERDER Oliver
HEINRICH Juergen
STRATHMANN Ralf
RATAYSZAK Walter
OBERBERG Charlotte
KOSTIC Lubinka
WESTERBOER Gisela
VALENTIN Andreas
GERSTL Anne
VOGELEY Dirk
RISCHKE Ruth
BONNEY Simon
HARVEY Mick
HOWARD Rowland s.
WYDLER Thomas
BARGELD Blixa
WOLF Roland
CONGO Kid
RODRIGUEZ Denis
VON ASTER Dieta
GEISLER Gustav
GEISLER Paul
GEISLER Lorenz
KOSTIC Sladjana
ROTH Nicolas
SCHUMANN Benedikt
STENZEL Marcus
FERCHOW Benjamin
MEYER Mario
LEUSCHNER Mark
DAHLENBURG Tibor
HARDER Lia
NOAK Mascha
BUTZEK Vera
BEHRENDT Donald
KREUZER Patrick
SAEGER Simone
MARQUARDT Hans
KARL Heimke
MANSOLF Klaus
HUESINYE Ozyer
LEZIN Jean-Pierre
NOIR Thierry
MAASS Matthias
LUCZKOW Henry
Résumé

Deux anges, Damiel et Cassiel, déambulent tranquillement dans la ville de Berlin. Invisibles pour tous, sauf aux yeux des enfants, ils côtoient les humains et lisent leurs plus intimes et plus secrètes pensées. L'un d'eux tombe amoureux d'une jeune trapéziste d'un petit cirque ambulant et accepte de perdre, par amour pour l'aérienne artiste, son éternité en devenant un simple mortel...

>>> Emouvant et merveilleux poème visuel qui filme notre monde en noir et blanc sous le regard des anges, en couleurs vu du coté des hommes, cette magnifique oeuvre reflète la maturité d'un metteur en scène (encore) étonnant...

Bibliographie
- "Trente ans au cinéma" d'Alberto Moravia
- Image et Son numéro 431/1987
- Studio numéro 6/1987
- Cahiers du Cinéma numéros 397,400
- Le Monde du 19/05/1987
- Télérama numéros 1966, 2228, 2328, 2345
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Cinéma numéros 399/400
- Cinéma numéro 409
- CiNéMAS Vol.1 numéro 3
- CiNéMAS Vol.5 numéros 1/2
- Positif numéros 317/318
- Positif numéro 319
- Cahiers du Cinéma numéro 397
Critiques (Public)
A la question ange ou homme? Wenders répond: nous sommes seuls. Tendre sourire posé sur nos solitudes, intime regard jeté sur l'errance de nos discours et sur nos tentatives de donner un sens à la vie.

Pas beaucoup à dire; pour moi, ce film est de loin, le meilleur et si vous ne l'avez pas encore vu, courez-y !

Film initiatique, à vingt ans, quarante ans, soixante ans ... de la beauté de l'amour et de la raison d'aimer, d'aimer et d'aimer.

D'une beaute inouie, de la première à la dernière image, de la première à la dernière phrase. On a l'impression d'avoir attendu très longtemps une telle oeuvre. Avec "Les ailes du désir", Wenders explose littéralement, se révèle "l'homme providentiel" du cinéma actuel. Et Ganz et Sander, quels acteurs ! Des anges, des géants ! D.W. GRAPHITE.

C'est de la magie! Poésie, humour, suspense, le plaisir des sens à l'état pur. Dimension céleste en noir et blanc, dimension humaine en couleur, fusion des mondes spirituelles et charnelles, la vie du bas, vue de haut et la vue du ciel, vue du bas ... La venue des anges frustrés de plaisir des sens sur Terre. La découverte du monde sous un jour nouveau. Une superbe leçon de vie pour les terriens que nous sommes. C'est bourré de textes à méditer, c'est géant ! Wim Wenders nous est descendu du monde des anges pour nous apprendre à aimer la vie.
Sylvie G.


Les "ailes du désir" accueille le spectateur avec perplexité, il ne le relache que flottant sur un nuage. L'impuissance des anges face à la détresse humaine n'est pas pas seulement due à leur constitution immatérielle. Elle représente l'impuissance de l'homme en général, quand il peut entrevoir la détresse d'une autre solitude. Cependant, et c'est là que Wim Wenders fait de son film un hymne à la vie, en se faisant homme, un ange abandonne l'ennuyeuse éternité pour partager les plaisirs colorés de la vie auprès d'une trapéziste. Wenders ne présente aucun idéalisme de la vie terreste, la vie y est morne et grise, seuls les enfants qui sont des anges (?) perçoivent l'existence de leurs proches. L'incommunicabilité entre les hommes ne révèle que leur profonde solitude. C'est pourquoi, en l'espèce si le courant passe, c'est parce qu'il est de nature non humaine. Un film superbe mais qui n'est pas aussi optimiste que certains laisseraient à l'entendre. Si l'hypothèse de l'amour est adoptée, si une compréhension totale est envisageable c'est uniquement parce qu'elles se situent dans un cadre qui nous dépasse. "Les ailes du désir" est un superbe songe..." Les ailes du désir " est une oeuvre extraordinaire,superbe, époustouflante; on en ressort irréel, flottant sur un nuage.. celui de la magie. La poésie a trouvé sa véritable expression contemporaine. Wim Wenders file délicatement devant nous le fil d'Ariane qui relie deux mondes, l'irréel et le réel, les ailes et le désir, et ce fil qui relie contre toute attente l'impossible au possible est un amour grandiose et silencieux, sensitif et pressenti. Un film admirable... les mots me manquent... comment parler et qualifier une beauté qui s'exprime au-delà de notre langage ; il ne s'agit dès lors que de lointaines approximations. MILAN

MILAN, TU TE CALMES ... TU SURESTIMES TROP CE FILM MOYEN .....

Film à mettre au panthéon du cinéma. S'il n'en reste que quelques uns, celui-ci en fera partie. Une humanité, un appel à vivre... Le cinéma sert donc à quelque chose.

Je suis las de mon existence d'esprit. Je veux être maintenant et non plus depuis toujours et à jamais. Ne plus lire toutes les senteurs d'un monde impalpable et interdit. Supprimer un voyeurisme total condamné au toucher virtuel dans une écoute intensive ou l'on ne peut s'impliquer. Sortir d'exaltations privées de véritables larmes ou de sourires francs que seuls les enfants perçoivent sans en définir le sens. Un ange ne fait toujours que passer. Cesser dans un état inexistant de contempler la joie, la nostalgie ou la misère des autres dans une ville grise et poussiéreuse, accablée par le souvenir sombrant lentement dans ses interrogations et son mal de vivre. Sortir du néant, briser cette solitude ou l'on appartient à rien ni à personne. Être illuminé par le mouvement. Se blottir concrètement au creux d'un épaule en devenir ou désespérée. Conquérir une histoire dans l'espace et le temps. Pour arriver à cela, il faut être mortel et s'intégrer dans le seul concept susceptible d'entretenir la vie sans en définir la véritable chose en soi. La thématique des sens et ses diversités attire un esprit carbonisé par l'ennui, dans l’impossibilité de ressentir le nomadisme de ses contemporains. "Les ailes du désir" est un film remarquable sur la spasmophilie d'une ville persécutée par son histoire, faisant de ses habitants des éléments perturbés par la présence permanente d'un traumatisme. Une cité euphorique et désemparée, sur le bas coté, cherchant à reconquérir une identité dans le doute et l'excès. JIPI