Timoré et malingre patron d'un drugstore accessible les jours ouvrables en permanence, Warren Quimby qui assure les vacations nocturnes, vient d'apprendre que son épouse Claire, une amorale et sulfureuse créature, le quitte pour un représentant en alcools de Malibu, un certain Barney Deager, qu'elle fréquente depuis quelques temps. Après une vaine tentative de la récupérer et un copieux passage à tabac de la part de l'amant, il décide, après une période dépressive, de tuer le vil personnage, tout en se forgeant un alibi en béton. Pour cela, il se crée un personnage fictif, change de coiffure, quitte ses lunettes pour des lentilles de contact, se fait appeler Paul Sothern, loue un appartement et se fait passer pour un voyageur de commerce. Au téléphone, il menace Barney, sans préciser les raisons de son intimidation et ne donne que son nouveau patronyme. En même temps, sur le lieu de sa nouvelle résidence, il fait la connaissance d'une agréable voisine, Mary Chanler avec laquelle il sympathise, sans envisager une relation plus affective, trop obnubilé par son puissant et récurrent désir de vengeance. Une nuit, bien décidé à perpétrer son forfait, il se rend au bungalow de Barney, pour finalement se raviser de son geste criminel, en découvrant que son rival venait d'être plaqué par sa compagne. Effectivement, quelques jours plus tard, Claire fait sa réapparition auprès de Warren, lui annonçant tout de go qu'elle venait d'abattre Barney. Et lorsque deux policiers débarquent, les inspecteurs Bonnapel et Gonsales, notre bonhomme sera considéré comme l'évident suspect numéro un...

>>> Un chef-d'oeuvre du film noir américain commis par un metteur en scène "détruit" par le maccarthysme et qui dû s'exiler en France pendant l'incroyable chasse aux sorcières organisée dans le monde du spectacle des années 1950. Un étonnant joyau cinématographique réalisé durant l'une des périodes les plus sombres de l'histoire des Etats-Unis, avec une Audrey Totter au firmament des garces du 7e Art...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)