L'APPAT - 1994

Titre VF L'APPAT
Titre VO
Année de réalisation 1994
Nationalité France
Durée 1h55
Genre DRAME
Notation 13
Date de sortie en France 08/03/1995
Thème(s)
Délinquance (Cinéma français)
Chômage (Cinéma français)
Réalisateur(s)
TAVERNIER Bertrand
Chef(s) Opérateur(s)
CHOQUART Alain
Musique
HAIM Philippe
Renseignements complémentaires
Scénario : Colo Tavernier O'Hagan
et Bertrand Tavernier .....
d'après le livre éponyme de Morgan Sportes
Assistante à la réalisation : Julie Bertucelli .....
Distribution : Bac Films
Produit par Frédéric Bourboulon
et René Cleitman .....

Visa d'exploitation : 84 932

- Ours d'Or Berlin 1995 .....

Nota : avec des extraits de "Scarface" de Brian de Palma et de "Tandem" de Patrice Leconte .....
Acteurs
GILLAIN Marie
SITRUK Olivier
PUTZULU Bruno
BERRY Richard
DUCLOS Philippe
RAVEL Marie
COURAU Clotilde
RICHARD Jean-Louis
ODENT Christophe
COMART Jean-Paul
HELIES Philippe
NERCESSIAN Jacky
SARDE Alain
RUSSO Daniel
TORRETON Philippe
BERLEAND François
GIMENEZ Thierry
LEVANTAL François
ZEF Alain
SADOYAN Isabelle
VIDONI Claire
ARNAL Laurent
BECCARO Thierry
GOUPIL Jeanne
BOCQUET Frédéric
Résumé

Nathalie, une adolescente, travaille comme vendeuse, mais rêve de célébrité et surtout d'argent. Dans son carnet, elle note les numéros de tous les hommes qu'elles rencontrent et qui pourraient la faire démarrer dans la vie. Mais, rien ne se passe et Eric, son copain, est toujours au chômage. Ce dernier et son inséparable compère, Bruno, ont alors l'idée de braquer les riches connaissances de Nathalie. Tout est loin de fonctionner comme prévu et ils en viennent rapidement au meurtre...

>>> Un parti-pris quasi naturaliste plutôt bienvenu, mais le couronnement du film à Berlin reste fort discutable, au vu des autres films présents à la compétition...

Bibliographie
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Saison Cinématographique 1995
- Film Français numéro 2548
- Première numéros 216-217
- Positif numéro 409
- Cahiers du Cinéma numéro 489
- Jeune Cinéma numéro 231
- Télérama numéros 2328-2356
- Nouvel Observateur numéro 1582
- L'Express numéro 2278
- Le Point numéro 1173
- Le Monde des 22/02/1995-09/03/1995
- Libération du 08/03/1995
Critiques (Public)
Bertrand Tavernier est au sommet de son art, les acteurs sont très bons, Marie Gillain est resplendissante et ces jeunes gens inconscients de leurs gestes, formidables. Bravo Bertrand Tavernier! B.LEPINE

13/20 : De ce fait divers adapté par Bertrand Tavernier, on gardera surtout en tête la performance et la justesse du trio de jeunes formé par Marie Gillain, Olivier Sitruk et Bruno Putzulu. Ces trois jeunes sont totalement déphasés avec la réalité. Ils ont des rêves plein la tête et sont persuadés qu'ils y arriveront. Effrayant. C'est ce qui vient à l'esprit quand on pense à leur vision du monde. A l'image de la dernière réplique de Marie Gillain et son visage d'ange, arrêtée et coupable de complicité de meurtre, elle demande si elle pourra aller voir son père pour les fêtes de Noël. Une vision dure mais réaliste. La réalisation de Tavernier, en revanche, est sans éclat, sans coup de maître. Le style très documentaire pourrait justifier un tel académisme mais bon, après 20 longs métrages et avec une telle culture cinéphile, on pouvait attendre un peu mieux... YK

15/20 : Malgré l'effroi ressenti face à ces trois jeunes monstres ne reculant plus devant l'impensable, cette oeuvre de Tavernier, partie du quotidien d'un trio d'amis débutant leur autonomie à tâtons mérite qu'on s'en imprègne. Toujours mieux que de rêver sur l'angélisme que la jeunesse devrait incarner. Voici des adolescents à priori gâtés par l'origine et par la nature, on ne sait trop si c'est l'ennui, toujours est-il qu'ils s'amusent à déraper légèrement, et vont au bout d'un fantasme plus corsé. Orgueil idiot, manque d'imagination, ils semblent insensibles à la douleur d'autrui et visent le pouvoir rien que lui, exactement comme des délinquants à force d'en baver, parfois de naissance. Charmante équipée changée en petites frappes du jour au lendemain, la fille peut-être plus hideuse que ses deux comparses. Tous trois affublés de leurs travers de gosses gâtés, voilà qui est constant en revanche. A claquer. Une réflexion sur les revers d'une éducation où actes et paroles adultes sont en sérieux décalage, laissant croire qu'on peut rester petit dans sa tête et jouer éternellement avec les situations et, pourquoi pas, son prochain, ce nigaud ! Rançon d'une société qui use de répression trop souvent sans impunité. Sans doute un peu de tout ça. Très actuel en 2008 ! L.Ventriloque