Un sinistre laboratoire de recherches de l'armée, dissimulé aux regards et à la curiosité du monde dans un splendide parc naturel, camoufle d'odieuses expériences sur des animaux, (chiens, singes, rats, etc...) jusqu'à leur épuisement ou leur mort. Rowf, un splendide labrador, qui vient de subir une pénible épreuve de survie dans une piscine, découvre en compagnie de son voisin de cage, Snitter, un malingre fox-terrier, victime d'une sordide opération à la tête, que la porte de sa prison a été mal refermée, salutaire négligence qu'ils mettront tous deux à profit pour s'échapper, plus ou moins discrètement, par une ouverture dans le mortel incinérateur. Après les premières griseries libertaires, nos deux fugitifs vont bientôt ressentir les oppressants tiraillements d'une faim naissante et devoir tuer un mouton afin de survivre à leur évasion. Durant leur chaotique odyssée de fuite, ils traverseront le petit village de Coniston, plutôt inhospitalier, puis rencontront un débrouillard et rusé renard, qui va les aider, mais aussi profiter de leur présence. Alors que les bergers de plus en plus contrariés par la perte régulière d'une de leurs bêtes, se mettent à la recherche des deux prédateurs, au laboratoire de recherches, l'odieux docteur Gooner commandite un tueur pour descendre les deux chiens dont les pérégrinations erratiques commencent à intéresser une jeune journaliste Lynn Driver, après d'inquiétantes rumeurs de contamination des fugitifs canins par le virus de la peste...

>>> Une évidente et fort agréable surprise émanant du cinéma d'animation britannique, loin de la guimauve habituelle, plus ou moins drôle de la plupart des productions du genre, insipides blockbusters américanisés et énième resucée ou suite bâtarde d'un vague succès commercial lourdement boosté par les médias complices. Une oeuvre qui dégage une profonde émotion, incisive et durable, le coeur souvent submergé par des vagues de tristesse, comme un dernier jappement en noyade...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)