LAWRENCE D'ARABIE - 1962

Titre VF LAWRENCE D'ARABIE
Titre VO Lawrence of Arabia
Année de réalisation 1962
Nationalité Etats-Unis
Durée 3h25
Genre AVENTURES
Notation 13
Date de sortie en France 16/03/1963
Thème(s)
Echo (tous pays confondus)
Biopic (Cinéma britannique)
Aventuriers célèbres
Oscar du Meilleur Film
Sables mouvants (tous pays confondus)
Films tournés en 70 mm (tous pays confondus)
Kilt (tous pays confondus)
Chameaux et dromadaires
Réalisateur(s)
LEAN David
Chef(s) Opérateur(s)
YOUNG Freddie
Musique
JARRE Maurice
Renseignements complémentaires
Scénario : Robert Bolt
d'après la vie de Thomas Edward Lawrence (1888-1935) .....
Distribution : Columbia

Visa d'exploitation : 27 086

Nota : la version originale du film dure 222 minutes .....
Acteurs
O'TOOLE Peter
GUINNESS Alec
QUINN Anthony
HAWKINS Jack
QUAYLE Anthony
RAINS Claude
KENNEDY Arthur
SHARIF Omar
FERRER José
WOLFIT Donald
GWILLIM Jack
RAY Michel
BENNETT John
RUDDOCK John
JOHAR I. S.
RATIB Gamil
MOHYEDDIN Zia
DIMECH John
MILLER Hugh
MARION-CRAWFORD Howard
HEDLEY Jack
ROSSINGTON Norman
FOWLER Harry
OSCAR Henry
BEEBY Bruce
BURTON Peter
SAUNDERS Stuart
FORTESCUE Kenneth
MORTON Clive
DIGNAM Basil
PRINGLE Bryan
SANCHO Fernando
KAOUI M.cher
HABACHI Mohamed
SHAPS Cyril
YORKE Terry
MALANDRINOS Andreas
PLIMPTON George
HERNANDEZ Rafael
BOLT Robert
Résumé

Durant la Première Guerre Mondiale, un officier britannique, le lieutenant Lawrence est envoyé auprès du prince Faycal en lutte avec l'ennemi turc. Très rapidement, l'homme se distingue à la tête d'un petit détachement de méharis et devient après maintes péripéties, un symbole et un espoir pour l'unité arabe...

>>> Du grand spectacle pour une superproduction de la Columbia qui se regarde avec plaisir et délassement. Toutefois la vérité historique est largement elliptique et le film privilégie trop l'aspect "héroïque" du personnage, faisant une totale impasse sur la complexité et l'ambivalence de sa forte personnalité...

Bibliographie
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Cinéma 63 numéro 75
- Cahiers du Cinéma numéro 144
- Télé-Ciné numéro 111
- Saison Cinématographique 1963
- Revue du Cinéma numéro 450
- Télérama numéros 1289-2053-2289-2345
- L'Express Cahiers 27/1994
Critiques (Public)
Il y a certes un grand intérêt à porter à l'écran un héros aussi ambigu (tant idéologiquement que moralement), mais le film reste quand même et nettement une épopee colonialiste un peu longuette. Les Arabes y sont dépeints comme un ramassis de tribus ignorantes s'entredéchirant et vivant avec fatalisme le joug turc. Il faut qu'un Occidental s'en mêle pour qu'ils se réveillent enfin de leur sommeil et s'unissent. Quant à Lawrence, figure christique, messianique, c'est carrément le Willem Dafoe de l'époque ! (EL HADJ ELIE ELIE) PS. : Il faut quand même le souligner, les dialogues sont superbes.

Cette super-production enfin en version intégrale. Il aura fallu le temps, mais quel bonheur de pouvoir admirer à nouveau ce chef d'oeuvre. Pas loin de 4 heures d'un spectacle magnifique auquel on ne saurait tenir rigueur des inexactitudes ou approximations historiques. Un premier rôle en or pour Peter O'Toole. (Ernst Stavro Blofeld 06/07/89)

J'ai vu le film « Lawrence of Arabia » à la télévision, et j'en suis restée émerveillée, autant par la musique, que par les paysages grandioses et par la superbe prestation de Peter O'Toole .... Maintenant je m'apprête à aller voir la version intégrale et je ne pense pas que je serai déçue....

S'il fallait concentrer dans un microcosme un des messages principaux de cette œuvre gigantesque, le sauvetage de Gassim adopterait un rang élevé. Un choc frontal s'opère entre une continuité discursive éternelle basée sur des écrits que l'on apprend, que l'on applique et que l'on offre à la génération montante qui elle en fera autant au sujet de sa descendance, sans en changer la moindre lettre et une prise de conscience de sa possibilité d'agir et de penser dans une liberté choisie, consciente d'elle-même éloignée d'une tutelle ancestrale. Gassim égaré dans le désert doit mourir, c'est écrit. Lawrence rétorque dans un premier temps que rien n'est écrit, pour ensuite spécifier que tout est écrit "Là dedans", c'est-à-dire dans un esprit indépendant, dans l'analyse et l'entreprise. Une approche universelle donnant naissance à l'individualité d'un raisonnement démarqué de la caste qui par sa conclusion sauvera une vie. Lawrence livre sur un plateau Hegel et Kant à une rose des sables, ne s'exprimant que par une loi unique depuis des millénaires. Un sacrifice au service d'un texte divin d'adoration, de résignation et d'abandon de soi est contourné pour permettre à un esprit d'en sauver un autre, par une procédure individuelle. Le prince Faycal à cheval, sabre au clair, ne peut rien faire contre la mécanisation terrestre et céleste, c'est un premier pas vers le siècle des lumières où il faut peu à peu s'adapter aux transformations technologiques et intellectuelles d'un autre continent. Sherif Ali Ibn El Kharish le comprend bien, il s'incline devant l'initiative d'une entreprise personnelle couronnée de succès, menée par un esprit indépendant. Cette attitude faisant suite à une condamnation de départ musclée contenant l'intégralité de la pensée de ses ancêtres, laisse présager l'entame potentielle d'une autre manière d'appréhender le monde. JIPI