Dans les ruines de la capitale japonaise, peu de temps après la fin des affrontements de la Seconde Guerre Mondiale, cinq dynamiques prostituées, Omiyo, Oriku, Machiko, Sen et Maya, la dernière venue dans le petit groupe, vivent dans les sous-sols et les décombres d'un bâtiment partiellement détruit, dans une complice proximité, solidaires et soudées avec une même détermination commune, ne jamais s'amouracher d'un client, qui devra toujours payer son dû. Ce qui ne les empêche pas de porter assistance au dénommé Shintaro, un déserteur qui avait blessé un soldat américain des troupes d'occupation et qui se retrouve désormais traqué par la Police Militaire. Lorsque les filles apprennent que l'une d'elles a fourni des prestations gratuites à un quidam avec lequel s'est développée ensuite une relation amoureuse, ses compagnes la rossent copieusement et la chassent de leur repaire. Pendant ce temps, Shintaro qui projette de fuir la région avec Maya, continue ces illégales activités frauduleuses et cherche à vendre deux cents doses de pénicilline, se mettant ainsi à dos la mafia locale qui ne veut aucune concurrence et garder la mainmise sur les trafics du marché noir...

>>> Quelques scènes mémorables, comme l'attirance et la séduction d'un pasteur noir ou le dépeçage artisanal d'un bœuf dérobé, un décor magistralement stylisé et l'effervescence brouillonne d'une populace en survie, faisant la nique au néo-réalisme italien, donnent à cette étonnante œuvre nippone, une indéniable originalité et une griffe particulière, propre à un réalisateur délibérément inclassable et singulier...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)