RENCONTRES DU TROISIEME TYPE - 1977

Titre VF RENCONTRES DU TROISIEME TYPE
Titre VO Close encounters of the third kind
Année de réalisation 1977
Nationalité Etats-Unis
Durée 2h15
Genre SCIENCE-FICTION
Notation 14
Date de sortie en France 24/02/1978
Thème(s)
Extra-terrestres (Cinéma américain)
Motels (Cinéma américain)
Réalisateur(s)
SPIELBERG Steven
Chef(s) Opérateur(s)
SLOCOMBE Douglas ZSIGMOND Vilmos FRAKER William A.
Musique
WILLIAMS John
Renseignements complémentaires
Scénario : David Spielberg
Effets spéciaux photographiques :
Douglas Trumbull .....
Distribution : Warner Columbia

Visa d'exploitation : 48 590
Acteurs
DREYFUSS Richard
TRUFFAUT François
GARR Teri
DILLON Melinda
BALABAN Bob
BLOSSOM Roberts
DODDS Phillip
GUFFEY Cary
KEMMERLING Warren J.
BISHOP Shawn
DREYFUSS Justin
CAMPBELL Adrienne
HOOKER Buddy Joe
HENRIKSEN Lance
CONNALLY Merrill l.
DI CENZO George
HOFFMAN Basil
SOMMER Josef
WEATHERS Carl
MAC NAMARA Patrick
DOUGLASS Amy
LOCKWOOD Alexander
DYNARSKI Gene
GAFREY Mary
BARTOLD Norman
DYER Michael J.
ERNEST Roger
O'NEIL F.j.
HERMANN Randy
BARWOOD Hal
ROBBINS Matthew
HAWKINS Richard
SHREEVE Craig
THURMAN Bill
RICHARDS Roy
RADER Gene
BLANCO Eumenio
NUNEZ Daniel
FRANCO Chuy
CONTRERAS Luis
KEANE James
MAC MULLEN Dennis
YOUNG Cy
HOWARD Tom
STUART Richard
ANDERSON David
WESTMORELAND Bob
EMERY Matt
THOMPSON Galen
JOHNSTON John Dennis
EWING John
ATKINSON Keith
BROYLES Robert
RAYMOND Kirk
SMITH Howard K.
Résumé

Différents phénomènes étranges et fort inexplicables laissent perplexes l'ensemble des savants et des militaires américains : en effet, des avions de la Seconde Guerre Mondiale mystérieusement disparu sont retrouvés intacts et en parfait état de marche au Nouveau-Mexique et dans l'Indiana, d'incompréhensibles manifestations électriques perturbent la population et d'inquiétantes lueurs sillonnent le ciel. De plus, un Objet Volant Non Identifié est annoncé dans une zone interdite...

>>> Du grand spectacle, entre rêve humaniste et science-fiction plausible, prônant avec une certaine candeur unanimiste et facile, une harmonieuse paix universelle...

Bibliographie
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Cahiers du Cinéma numéro 287
Critiques (Public)
Dieu que Truffaut joue mal. A lui seul, il détruit le charme de certaines scènes. Il s'agissait -à ce que l'on dit- de lui rendre hommage. C'était la pire façon de le faire.

Ahhh...je me souviens de la période "rencontres"...la mode des "u.f.o." et autres "o.v.n.i" ahhh...enfant, je contemplais, dubitatif, mes grands frères, "affaires à lire" les derniers livres de Jean-Claude Bourret, à découper les articles les plus minuscules, pourvu qu'ils parlent de çà, à découvrir, en ma compagnie, le gros Goldorak qui fit son apparition en plein dans cette folle vague..."Rencontres du troisieme type" me rend toute cette époque, avec une grande qualité en plus, c'est un film grandiose, sur les hommes, les E.T..'s, l'acharnement, et toutes ces choses. C'est beau. WICKOU.

Il est si jouissif de comprendre un cinéaste et de percevoir dans sa filmographie une oeuvre qui regroupe absolument toutes ses thématiques, sans que l'une n'écrase l'autre. Elément rarissime, Spielberg écrit lui-même le scénario ce qui renforce encore plus l'impact intimiste originel du cinéaste et son emprise pure et dure sur son film. "Close Encounters of the Third Kind" est un film de science-fiction merveilleux qui est un des points culminants du genre. Lorsque Roy Neary (THE personnage spielbergien) est le témoin actif d'une rencontre de premier type, sa vie ordinaire change. Resté dans l'âme un grand enfant, cet événement déclenche en lui une pulsion régressive, dans un sens non péjoratif, ce qui est remarquable ici. Plus le film avance, plus Neary choisit de rester dans son état d'enfance, profitant d'une vie de merveille et d'imagination, d'innocence et de découverte, bref la recherche volontaire de l'échappatoire vers quelque chose d'inconnu mais d'apaisant. L'enfance y est un sujet puissamment incarné dans le film et Spielberg le montre de plusieurs manières. Neary ne peut plus avoir les épaules pour diriger une famille (ce qui amène des séquences familiales d'une très grande violence morale et d'une terrible amertume éthique). Que dire du professeur Lacombe (joué par François Truffaut) qui, au-delà de l'exploit scientifique, cherche l'émerveillement enfantin de la communication dépassant les frontières. Et puis il y a concrètement l'enfant avec Barry, celui qui se fait "enlever" dans une séquence au suspense d'une redoutable efficacité. C'est bien connu l'inconnu fait peur au début et cette séquence culte en demeure une parfaite représentation. Enfin, ce sont les extraterrestres eux-mêmes qui choisissent de prendre la forme d'enfants mignons à craquer ; loin d'être niaise, cette forme répond avec une cohérence admirable à l'émerveillement de cet état de vie. La religion, ensuite, puisqu'on peut y voir une parabole mystique sur Moïse et les Dix Commandements, avec un travail époustouflant sur la lumière et sur les effets (spéciaux et visuels qui n'ont pas vieillis aujourd'hui encore). La présence de la Seconde Guerre mondiale, puisque l'énigme du film se concentre également sur cette page d'histoire et que seule la force créatrice du cinéma permet l'utopie de ramener des gens d'un conflit important aux yeux de Spielberg. La réussite relève véritablement du génie dans la mesure où tout se tient. La musique de John Williams devient un élément important de l'histoire, comme dans Jaws où la partition était le personnage du requin, puisqu'elle signifie universellement la communication qui permet la pacification. Quant à la mise en scène de Spielberg, elle est brillantissime, évoquant toutes les formes d'émotion avec un égal talent. Loin d'être un film gentil, "Close Encounters of the Third Kind est un film déprimé qui a besoin de l'outil cinéma pour croire et rêver, une évasion artistique dantesque dont Spielberg a besoin et a envie de partager. Il signe un chef-d'oeuvre profond, d'une grande complexité mais accessible à tous ! GTT