La mort règne sur le monde du cinéma en cette année 1942 dans les studios Empire, en pleine Mecque du 7eme Art. En effet, trois acteurs viennent déjà d'être assassinés et le mystérieux coupable court toujours. Les plateaux d'Hollywood sont en pleine effervescence inquiète et les possibles coupables ne manquent pas...
>>> Un film souvent encensé par les critiques du moment, mais qui, à bien regarder ne présente que peu d'intérêt, hormis une intéressante reconstitution d'époque...
Bibliographie
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Cinéma numéro 367
Critiques (Public)
Bien triste adaptation du génial roman de Ben Hecht, autrement plus grinçant et roboratif que le scénario du "Player" d'Altman. Une déception d'autant plus grande que, faut-il le rappeler, la distribution est tout simplement excellente... et le gag final reaganien absolument hilarant. JPC
Somptueuse distribution pour ce film tourné en noir et blanc à l’américaine, look "The intouchables", voix off comprise.
Le repère hollywoodien des années quarante tisse producteur parano, scénariste fliqué, gourou opportuniste, réalisateur dément, recruteur carriériste, star déchue, avocat véreux, flic incompétent et poule prétentieuse, sans talent.
Tout ce joli monde s’ébat copieusement en famille pendant que le GI meurt sur les plages normandes. Divertir ses contemporains n’est pas une mince affaire, il faut gérer les caprices, les menaces, les limites et les prétentions des uns et des autres, dans un milieu où l’énergie inutile se ventile au maximum.
La famille de l’image vogue sur des lames d’absurdité, non loin des frontières qu’il faut parfois traverser en toute hâte, afin d’éviter les barreaux.
"Je hais les acteurs" est une agréable surprise. Un ton neuf, que les deux couleurs de base, n’altèrent aucunement. S’essoufflant légèrement sur la fin, le bilan reste largement positif avec une atmosphère remarquablement reconstituée.
Les comédiens, positionnés sur des registres maîtrisés, s’en donnent à cœur joie, en frisant pour certains le numéro de cabaret.
Les bons mots, caractérisant tous les métiers du cinéma, pullulent, habillant l’œuvre d’ironie. Les cartes et le révolver ne sont jamais bien loin de ces cinglés du septième art hyper stressés, gouvernant un bateau ivre fonctionnant aux annonces tragiques captées par téléphones.
Le producteur s’épuise entre rivalités de comédiens et retards de tournages, en ingurgitant de force la star imposée.
Des apparitions surprises augmentent l’intérêt envers la visualisation de cette agréable comédie grinçante et voyeuriste de métiers destinés à des illuminés.
JIPI