CITIZEN KANE - 1941

Titre VF CITIZEN KANE
Titre VO Citizen Kane
Année de réalisation 1941
Nationalité Etats-Unis
Durée 1h55
Genre DRAME
Notation 18
Date de sortie en France 03/07/1946
Thème(s)
Hitler
Journalisme et presse (Cinéma américain)
Venise (Lieux géographiques)
Pieuvres (tous pays confondus)
Maisons de retraite (tous pays confondus)
Voitures (Limousine) (tous pays confondus)
Réalisateur(s)
WELLES Orson
Chef(s) Opérateur(s)
TOLAND Gregg
Musique
HERRMANN Bernard
Renseignements complémentaires
Scénario : Joseph Mankiewicz
Libre adaptation de la vie du banquier Randolph Hearst
et de l'actrice Marion Davies .....
Montage : Mark Robson et Robert Wise
Distribution : R.K.O.

Visa d'exploitation : 4521

Nota : affiche du film d'origine allemande .....
Acteurs
WELLES Orson
COTTEN Joseph
COMINGORE Dorothy
MOOREHEAD Agnes
WARRICK Ruth
COLLINS Ray
SLOANE Everett
STEWART Paul
DUDLEY Robert
LADD Alan
O'CONNELL Arthur
ALLAND William
COULOURIS George
SANFORD Erskine
BONANOVA Fortunio
SANDE Walter
VAN ZANDT Philip
WILSON Richard
BAER Richard
SHANNON Harry
SCHILLING Gus
WILLIAMS Tudor
BACKUS Georgia
BUPP Sonny
PARKS Walter
SWAN Buddy
BARR Richard
BLAIR Joan
EBEN Al
BENNETT Charles
KIBBEE Milton
CURRAN Thomas A.
MITCHELL Irving
EVANSON Edith
KAY Arthur
CORTHELL Herbert
RUBIN Benny
COBB Edmund
TAYLOR Jack (3)
NEAL Frances E.
LOWE Ellen
CORRADO Gino
CURRIE Louise
COKE Eddie
ACHERMAN Don (2)
AGAR Loretta
ALEXIS Demetrius
ALLEN Peter
ALSTON William
ALVA Baudelio
AUDLEY Michael (3)
BACON Walter
BAILEY Harry A.
BORZAGE Danny
CHASE Porter
CLEVELAND Dorothy
COLEMAN Tom
COLE Nat King
COOGAN Gene
CROSS Charles
CURTIS Jack
DAVIS Margaret
DAVIS Tim
WHITNEY Patrick
DAX Donna
DAY Marie
DE CAMP Gayle
DEETS Frances
DELORO Carl
DE NORMAND George
DE SILVA Petra R.
DEW Eddie
DILSON John
DUELLO Lou
DULIER Suzanne
DUPUIS Art
EASTERDAY Pauline
EGAN Jack
EKBERG Carl
ELMORE Dick
FAULKNER Carl
FIELDS Juanita
FLYNN Ray
FORD Monty
FORWARD Jean
FRANCIS Olin
FRANKLIN Louise
FRAZIER Al
CAPTAIN GARCIA
GARGAN Jack
GEARY Bud
GERMAINE Rudolph
GODFREY Renee
GOWLAND Peter
GRANT Jimmy
GRAVES Jesse
GROONEY Ernest
GWYNNE Jack
HARRIS Harry (4)
HARRIS Sam
HARVEY Lew
HEBERT Henry
HEMMER Edward L.
HERD Cliff
HIGHTOWER Bryan Slim
HOAGLAND Harlan
HUETTNER John
INGRAHAM Mitchell
JAHRIES Jack
JAMES Walter
JIMENEZ George W.
JONES Clayton
JONES Edna Mae
JONES Harry (3)
KANE Bill
KEENE Ivy
LALLY Mike
LAROUX Carmen
LAUNDERS Perc
LAWRENCE Walter
LAWSON Bob
LE BARON Bert
LEDNER David
LINKE Adam
LORRAINE Mary
LOWRY Ludwig
MACK Buck
MACKERT Evelyn
MACK James T.
MANGEAN Teddy
MANKIEWICZ Herman J.
MANOLAS Jack
MANZ Joe
MARTIN Mickey
MAC ATEE Clyde
MAC BRIDE Major
MAC CORMACK John (3)
MEAKIN Charles
MENDES Hercules
MESSINGER Buddy
MILLER E. G.
MOORHOUSE Bert
MORRIS Philip
MORTON Jack
NATHEAUX Louis
NICHOLSON Lillian
NICOVA Leda
NOISOM George
NORTH Joseph
NORTHPOLE John
NORTON Field
O'BRIEN William H.
O'CONNOR Frank
O'FLYNN Paddy
O'MALLEY Lillian
PEIL Edward (junior)
PIERCE Gerald
POGUE Thomas
RAYMOND Jack
RAY Terrance
REPP Guy
REYNOLDS Jolane
RICE Sam
RICHARDS Verne
RIDGWAY Suzanne
RING Cyril
RISHELL Myrtle
ROBBINS Jack
ROBERTS Don
ROGERS George
ROMITO Victor
RUSKIN Shimen
RYAN Edward
RYAN Jack
SANTORO Jack
SAYLES Francis
SCOTT Dick
SEELEY Ruth
SHERWOOD George
SHUGAR Brent
SIDNEY Bruce
SPEAKER Vince
SPERRY George
STEIN Ralph
STEVENS Bert
STEVENS Landers
TERRY Bob
TAYLOR Norman (3)
TOBIN Robert B.
TOLAND Gregg
TROSPER Kathryn
TROWBRIDGE Fred
TURNBULL Glen
VAN VLECK Gohr
VEJAR Harry J.
WALLACE Tim
WEAVER Ken
WEST Charles (3)
WHEAT Larry
WILEY Jan
WILKENS Bill
WILLIAMS Larry
WILSON Vivian
WINTERS Roland
YEOMAN Art
YOUNG Louis
POWELL Russ
HAINES Robert
Résumé

Mais quel est donc le mystère des dernières paroles prononcées par Charles Foster Kane sur son lit de mort ("Rosebud") dans sa mythique propriété de Xanadu...

>>> Un pilier de l'histoire du cinéma à voir absolument en version originale. Une oeuvre légendaire qui à elle seule a motivé des centaines de thèses, d'ouvrages, de citations, de références. Réalisé à l'âge de vingt-cinq ans, ce film inoubliable, n'obtint finalement à sa sortie qu'un maigre Oscar du meilleur scénario...

Bibliographie
- Avant-Scène numéro 11
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Saison Cinématographique 1960
- Image et Son numéros 127, 139, 149, 357, 308 bis
- Studio numéros 37, 51
-Cahiers du Cinéma numéro HS. 1994
- Nouvel Observateur numéro 1573
- Le Point numéro 1163
- "1895" numéro 13
- Cinématographe numéros 73, 97, 114, 120
- Cinéma numéros 43, 64, 65, 96, 325, 333, 469
- Cinéma numéros 271/272
- Ecran numéros 2, 54
- L'Ecran Français numéros 5, 53
- Positif numéros 58, 93, 167, 350, 360, 377
- Positif numéros 375/376
- Positif numéros 449/450
Critiques (Public)
ENORME , cà c'est du vrai cinéma! c'est le chef-d'oeuvre du 20e siècle!!

15/20 : Pendant toute la lecture du dvd, je me suis répétée que Welles avait 25 ans lorsqu'il a tourné cette épopée. Eu du mal à accrocher à sa mégalomanie, son goût prononcé pour les châteaux, ces grandes salles sinistres ou Monsieur et Madame se chamaillent, pouah !... Et cette voix off du début déclamant la situation comme un ulcéré de son sujet (ne pouvait-il l'énoncer calmement ?). Idem pour les manoeuvres du chef opérateur illustrant le gigantisme par tous les moyens. Ce décor-là aujourd'hui ferait croire à une quelconque satire. Une fois habituée à cet univers propre à Welles, j'ai réalisé que la caméra était aussi très virtuose pour les années Quarante, et qu'il y avait de l'idée ! Bien aimé les notes romantiques, ce fameux "Rosebud" qui humanise l'ensemble... On peut se repasser quelques scènes familières franchement hilarantes, ce banquier qui émerge suite à une chute ou bien le cinéaste lui-même qui casse tout chez lui... Donc, plus on avance en besogne, à grands renforts d'effets visuels qu'on comprend mieux, plus le récit captive. Ce businessman malgré lui est donc un être humain comme vous et moi. Sûr que Citizen Kane a beaucoup compté puisqu'il visait une personnalité qui en fit un foin indescriptible... Drôle d'impact en 2008 que ce portrait d'un gamin jeté dans les affaires par Môman... "A la poussière tu retourneras"... Que les grands argentiers du vingt et unième siècle - tous confondus - en prennent de la graine ! L.Ventriloque

Charles Foster Kane s’éteint en solitaire dans un Xanadu gothique surdimensionné bâti à l’image d’un Kublaï Khan décentralisé dans le nouveau monde. L’énigme Rosebud est en marche, accompagnée d’une nécrologie faisant de ce magnat de la presse un détenteur de la totalité des combinaisons universelles de son temps. Fasciste, démocrate, communiste, belliciste, sympathisant nazi, volage, philanthrope. Quantités d’opinions n’ayant qu’une seule image, Charles Foster Kane clone de William Randoph Hearst, le célèbre industriel multimillionnaire. Différents flashbacks nous montrent que l’homme à aussi de l’esprit. "Je ne vous fait pas de promesses, car je n’ai pas le temps de les tenir" ou bien encore "A quoi aimeriez vous ressembler ? A tout ce que vous détestez". Le retrait brutal d’un cocon familial opère un branchement conditionnant une entame de vie nostalgique, vengeresse d’ébats stoppés soudainement. La maison sous la neige ainsi que la luge d’un adolescent sont cruellement abandonnées en cours d’usages. Ce traumatisme d’adolescent élabore la construction d’un personnage déterminé, complexe rupté trop tôt d’un parcours séquentiel menant tranquillement par des jeux d’enfant de l’adolescence vers le monde des adultes. La démesure effrite peu à peu un homme ambitieux écrasé par son propre gigantisme, la voix ne porte plus, il faut presque hurler dans des pièces gigantesques pour se faire entendre, Kane ne maîtrise plus son espace. Tout est haut de plafond, infini en profondeur. Pris de folie il saccage soudainement, en fin de vie, le contenu d’une pièce représentant symboliquement tout ce qui a été matériellement conçus depuis son déracinement d’enfance pour ne sauvegarder que ce dôme sous la neige porteur de son dernier mot. Charles Foster Kane bâtit son empire sur un éclectisme psychologique faisant de lui un caméléon articulé par toutes les procédures politiques en vigueur. Récupérable au moins par un des composants de ses multiples facettes son parcours de départ, élaboré de force, fait de ce déraciné un goûteur universel anéanti par ses propres concepts. "Citizen Kane" considéré comme le meilleur film de tous les temps est une rivière de diamants innovatrices pour son époque. L’œuvre croule sous la charge. L’aspect terrifiant de Xanadu, les hauteurs alpestres des pièces, les profondeurs de champs, les miroirs, les raies de lumières dans la pénombre, etc... tout est neuf ce qui fait de "Citizen Kane" une œuvre plus référencée sur ses conceptions nouvelles que sur son traitement nécessitant une attention particulière. L'oeuvre est plus technique qu'émotionnelle. JIPI