LE JARDIN DES DELICES - 1967

Titre VF LE JARDIN DES DELICES
Titre VO Il giardino delle delezie
Année de réalisation 1967
Nationalité Italie
Durée 1h35
Genre DRAME PSYCHOLOGIQUE
Notation 13
Date de sortie en France
Thème(s)
Cinéma italien (ORIGINE)
Huis clos (tous pays confondus)
Censure (Cinéma italien)
Hôtels (Cinéma italien)
Vomissements (tous pays confondus)
Uniquement disponibles en vidéo ou en dvd (tous pays confondus)
Mariage (Cinéma italien)
Confessions et confessionaux .....
Représentant(e)s du culte (Cinéma italien)
Milieu médical (Cinéma italien)
Chiens (Cinéma italien)
Enfance (Cinéma italien)
Rêves et cauchemars (Cinéma italien)
Réalisateur(s)
AGOSTI Silvano
Chef(s) Opérateur(s)
SCAVARDA Aldo
Musique
MORRICONE Ennio
Renseignements complémentaires
Scénario : Silvano Agosti
Produit par Enzo Doria .....

Nota :

- Ida Galli a tourné sous le pseudonyme de Evelyn Stewart .....

- La copie distribuée en dvd ne dure que 68 minutes .....


- Prix du Public, Pessaro 1967 .....
Acteurs
RONET Maurice
STEWART Evelyn
MASSARI Lea
BERTONI Franco
DE ROSAS Vanna
MITI Ruggero
CUPINI Pedro
TRANINI Vittorio
PITONI Ernesto
CATULLI Sebastiano
GAMBA Sandro
DI GREGORIO Antonio
DAMIANI Sandro
Résumé

Jeune médecin hospitalier, Carlo vient de débarquer avec son épouse Carla, durant leur voyage de noces, à l'hôtel Lido, situé sur la côte italienne. Alors que cette dernière, enceinte de trois mois, souffre de fréquentes nausées et de vomissements circonstanciels, son mari se remémore quelques bribes de son enfance, entre orageux dîner familial et traumatique séjour chez les Jésuites. Sujet à quelques insomnies, ponctuées par de discrètes échappées aux toilettes pour griller une cigarette, notre jeune époux paraît traîner une lassitude existentielle et un ennui marital puissant et récurrent que rien ne semble pouvoir annihiler, hormis une silencieuse voisine d'une chambre mitoyenne qui le perçoit avec bien des attirances...

>>> Difficile de se faire une idée juste d'une oeuvre amputée de vingt-huit minutes par la censure transalpine (pression des instances religieuses). Se voulant une diatribe des liens du mariage et une mise en cause des milieux ecclésiastiques, on est pourtant loin de la folie iconoclaste d'un Bunuel, d'un Arrabal ou d'un Jodorowsky, mais aussi de la rigueur incisive et transcendante d'un Antonioni ou d'un Bellocchio...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)

Bibliographie
- Saison Cinématographique 1967
- Positif numéro 88
Critiques (Public)
19/20 : Oeuvre controversée à sa sortie, cette libre inspiration du tableau de Jérôme Bosch emporte loin du bain moussant de son édition vidéo et ne souffre pas outre mesure d'avoir été amputée de presque une demi-heure pour cause de censure. Outre (dans ce rôle) le statique Maurice Ronet entre ses deux créatures, c'est un scandale éducatif et religieux totalement assumé. Le titre pose question, le temps que la lune de miel s'agrémente de précieux flash-back... Quelques détails tirés du tableau éponyme du peintre s'intercalent, paradis enfer, les pics de la vie... Sauf qu'ils sont mariés la veille et déjà plus sur la même longueur d'ondes (en 1967 à l'heure italienne). L'invitation à suivre un beau couple sans cesse dérangé par une châsse d'eau, véritable empêcheuse de tourner en rond. Se devinent un scénario ne laissant rien au hasard, un montage méticuleux, un raffinement apporté aux différentes atmosphères (les fondus au blanc rappellent Tarkovski ou Bergman dans ce qu'il a de meilleur). De haute volée picturalement, minimaliste côté dialogues du fait de l'éloquence à l'écran, tous ces plans très rapprochés... Une bande-son honorable (un peu inégale ?) signée Ennio Morricone. La liberté du mâle qui "a tout pour être heureux" avec sa divine épouse semble tout à coup fadasse, pulvérisée dans le désaccord intime. Le mythe de la perfection (apparente) basculé de son socle ! Sans ce réchaud qui bout, ces rails, ce pourrait encore être une petite crise existentielle surmontable pour un habitué du stoïcisme. En attendant, on est à fond avec ce médecin dont l'enfant intérieur réclame vengeance. Cinéaste du vrai, trop "personnel" pour le box-office, Silvano Agosti réconcilie avec l'oeil humain, pour lui la première caméra au monde ! L.Ventriloque