Un ingénieur parisien vient d'atterrir à l'aéroport de Montréal et tente immédiatement de rentrer en contact téléphonique avec un certain Nadeau, important homme d'affaires canadien d'une entreprise locale qui fabrique du matériel lourd (camions, déneigeuses). Il s'avère qu'en ce jour, les bureaux sont traditionnellement fermés et que ce ne sera qu'en début d'après-midi que notre concitoyen sera contacté à son hôtel pour une visite de l'usine qui fabrique les engins en question. En attendant, il déambule dans les rues de Montréal, fait connaissance avec une espiègle gamine prénommée Hélène et aide une affriolante demoiselle à dégager sa voiture d'un emplacement de parking fort exigu, avec la promesse de se revoir vendredi. Un rendez-vous qui se déroulera effectivement sous les meilleurs auspices, avec une Madeleine (c'est son prénom) fort décontractée qui lui présente son copain Antonio, volubile armurier et médiocre gardien de but, et va finir dans les bras du séduisant étranger qui mettra à profit son court séjour canadien pour tenter de retrouver ses parents censés avoir émigré dans la région, durant la Seconde Guerre Mondiale, lors de la tragique période de l'exode dans l'Hexagone, laissant leur fils aux bons soins d'un affectueux oncle de la famille...

>>> Un scénario cousu de fil blanc qui cumule les invraisemblances et les facilités avec pourtant un Charles Denner d'une rare décontraction, certains parleront de fausse et contrariée désinvolture, et une photographie, en noir et blanc, vraiment splendide...
© Cinéfiches.com (Jean-Claude Fischer)