LA TRAVERSEE DE PARIS - 1956

Titre VF LA TRAVERSEE DE PARIS
Titre VO
Année de réalisation 1956
Nationalité France
Durée 1h20
Genre COMEDIE DRAMATIQUE
Notation 14
Date de sortie en France 26/10/1956
Thème(s)
Taxis (Cinéma français)
Aymé (Marcel)
Porcs / cochons
Aurenche (Jean)
Bost (Pierre et Jacques-Laurent)
Marché noir (tous pays confondus)
Réalisateur(s)
AUTANT-LARA Claude
Chef(s) Opérateur(s)
NATTEAU Jacques
Musique
CLOËREC René
Renseignements complémentaires
Scénario et dialogues : Pierre Bost
et Jean Aurenche .....
d'après la nouvelle de Marcel Aymé
Décors : Max Douy .....
- Montage : Madeleine Gug
Distribution : Gaumont Distribution

Visa d'exploitation : 18 104

Nota :

- Coupe Volpi à Bourvil (Venise 1956)

- Il existe une version colorisée .....
Acteurs
GABIN Jean
BOURVIL
DE FUNES Louis
BATTI Jeannette
ARNOUX Robert
ANYS Georgette
DINAY Monette
FERJAC Anouk
MARIN Jacques
LAJARRIGE Bernard
VERNIER Claude
ALBERT-MICHEL
BADIE Laurence
VERNER Hans
NOEL Hubert
HARARI Clément
DELBAT Germaine
BURNEY Myno
DE LAPPARENT Hubert
WANNER Hugues
DUNOT Jean
VINCI Jean
WOLFF Harald
BEVER Georges
HELL René
VIRET Louis
CLAUDIE Yvonne
CARRERE Anne
BRUN René
ALEXIS Martine
NADAL Michele
CUVELIER Yvette
ARNAC Béatrice
BARGE Paul
Résumé

Durant les années sombres de l'Occupation, le marché noir bat son plein au nez et à la barbe des Allemands qui condamnent ce trafic illicite. Deux compères, Martin qui est chauffeur de taxi, mais sans emploi, et Grandgil qui est artiste-peintre, tentent de convoyer du cochon à travers Paris by night...

>>> Une comédie fort bien menée. Gabin-Bourvil-De Funès, le célèbre trio, s'en donnent à coeur joie dans cette comédie aigre-douce qui propose un agréable moment de détente sur un fond historique finalement plutôt tragique...

Bibliographie
- Avant-Scène numéro 66
- Fiche de Monsieur Cinéma
- Télé-Ciné numéros 60, 63
- Mon Film numéro 544
- Ecrans de France numéro 165
- Image et Son numéros 105, 165/166
- Saison Cinématographique 1957
- Cinématographe numéros 46, 113
- Cinéma numéro 13
- Positif numéros 18, 19, 246
- Cahiers de la Cinémathèque numéro 9
- Lettres Françaises numéro 643
Critiques (Public)
Un chef-d'oeuvre indémodable du cinéma français servi par une brochette d'acteurs mémorables.

Que rajouter d’original sur ce film connu de tous, narrant dans une brève rencontre une tentative de connexion entre un artiste désabusé, provocateur, protégé, avide de théorèmes sur les limites de ses contemporains et un chômeur dont les possibilités de s’exprimer, avant d’en venir aux mains, ne dépasse pas trois phrases, le tout dans un périple se nourrissant de lâchetés contemplatives. Le prolétaire est durement malmené par un verdict de passage. Le pleutre rencontré au hasard est jugé sévèrement par un parachuté théorique, en manque d’expérience, désirant entériner sur le terrain, un catalogue social conçu entre intellectuels dans les salons, laminant le plus faible en le vêtant de toute la noirceur humaine. L’œuvre est récupératrice, en vaporisant un parfum d’homologation toujours latent envers ces constats racoleurs, hurlés dans les bars par un juge itinérant, transcendé par la liberté de vomir son mépris envers un troupeau héréditaire, durement touché. "L’intellectuel" Grandgil vocifère, condamne une meute sans envergures camouflées dans les caves, en manipulant et rabaissant sournoisement par sa culture et sa présence d’esprit l’ouvrier Martin, ne sachant que geindre ou montrer les poings. La Paix, terminologie de ce parcours, repositionne chacun sur les rails d’un système maître serviteur, semblant indélébile. Le costume et les premières pour l’un, le port des bagages pour l’autre, dans un dernier contact chaleureux, mais superficiel, ne laissant aucune place à une réelle collaboration durable entre deux composants provisoirement rassemblés par la divine providence d'une occupation, synonyme de communication, entre une équation irréalisable en temps normal. Finalement le pire, c'est quand tout va bien. JIPI